« Les salaires seront versés entre le 28 et le 31 octobre, le solde de tous les comptes à la mi-novembre », a précisé le ministre, avec « une dizaine de jours de salaire de plus en moyenne qui seront versés ». Cette situation est due à « un manque de professionnalisme de la part de l’entreprise », accuse-t-elle.
Depuis l’annonce de la liquidation judiciaire le 9 septembre, les 10 000 salariés, dont certains sont âgés et déjà en situation précaire, attendent toujours leurs deux derniers mois de paie mais aussi leur solde de tout compte, notamment nécessaire pour postuler. à France Travail (anciennement Pôle emploi).
« Les gens ont besoin de leur argent »
Une première vague de licenciements a eu lieu en août, une seconde a suivi début septembre. Restent un certain nombre de salariés « protégés » qui attendent prochainement la fin de leur contrat, suivie d’une régularisation de leur situation.
« Ils ne réalisent pas dans quelle merde ils mettent les gens », a déclaré Sébastien Bernard, délégué syndical CGT. « Au bout d’un moment, il faut résoudre les situations. » « Les gens ont besoin de leur argent, certains sont interdits de banque, d’autres vont être expulsés, il faut que ça arrête », poursuit-il, à propos d’anciens salariés précaires qui n’ont rien reçu depuis leur licenciement en août.
La ministre a confirmé avoir engagé une démarche d’accompagnement de 8 000 personnes sur 10 000. « 2 500 personnes ont déjà été contactées par France Travail pour le moment », précise-t-elle. « Je voulais d’abord faire face à l’urgence, pour que les salaires soient payés le plus rapidement possible, et qu’il y ait une cellule d’accompagnement mise en place par France Travail », a expliqué Mme Panosyan-Bouvet.