l’erreur fiscale s’élève à 724 millions d’euros
En 2023, l’administration fiscale a collecté indûment un montant colossal en taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Pour récupérer ces sommes, les contribuables doivent déposer une réclamation auprès du fisc.
724 millions d’euros. Il s’agit du montant exorbitant perçu à tort par le fisc en 2023 au nom de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, soit le double de l’année précédente. Pour rappel, la taxe d’habitation sur la résidence principale a été supprimée au 1er janvier 2023 pour tous les contribuables. Mais alors, comment une telle erreur a-t-elle pu se produire et comment peut-on réclamer les sommes indûment prélevées ?
Une erreur fiscale à grande échelle
Une enquête récente a révélé des erreurs dans le calcul de la taxe d’habitation, et non des moindres. Selon Le Figaro, le fisc 724 millions d’euros indûment réclamés aux contribuables au titre de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS) au titre de l’année 2023. Il s’agit plus du double de l’année précédente – le trop-payé s’élevait alors à 312 millions d’euros.
L’administration fiscale a multiplié les ratés cette année : envoi de la taxe d’habitation aux mauvaises personnes (notamment aux enfants mineurs) ou concernant des structures non soumises à cette taxe (comme les balcons)… Ces erreurs sont principalement dues à un mauvaise mise à jour des bases de données fiscales.
Nouveaux appareils provoquant des erreurs
La mise en place de deux nouvelles mesures explique en partie ces ratés. Premièrement, la réforme de la taxe d’habitation a supprimé cette taxe pour les résidences principales, mais elle a été maintenue pour les résidences secondaires et les logements vacants. Cette transition complexe a provoqué des erreurs et des incohérences dans les bases de données utilisées par l’administration fiscale. Cette situation était d’autant plus complexe que La France détient le record mondial du nombre de résidences secondaires (3,6 millions de logements sur tout le territoire, soit environ 10 % de son parc immobilier).
D’un autre côté, le lancement du dispositif « Gérer mon immobilier » (GMBI) a également contribué à ces erreurs. En effet, certains dysfonctionnements ne proviennent pas de l’administration fiscale mais des propriétaires eux-mêmes lors de la déclaration de leur bien en ligne via GMBI. Chaque année, entre 250 000 et 450 000 litiges les propriétaires de puits contre l’administration fiscale.
Comment faire une réclamation fiscale ?
Le fisc rembourse les sommes indûment perçues, mais les procédures incombent aux contribuables. Il est donc essentiel de repérer les incohérences et de réclamer des trop-payés. Les propriétaires ont jusqu’à la fin de l’année pour déposer un recours auprès du fisc.
Pour éviter de rencontrer de telles erreurs, il est essentiel de vérifiez régulièrement toutes vos informations fiscales sur le site impots.gouv.fr et veillent à la mise à jour de leurs données personnelles et immobilières. En cas de doute ou de différence notable sur votre avis d’imposition, il est conseillé de contacter directement le service des impôts pour obtenir des éclaircissements. Une vigilance accrue et une communication proactive avec les autorités fiscales peuvent contribuer à éviter des erreurs coûteuses.