L’amende a été infligée en raison d’un » négligence (autour de la) livraison de logiciels de calcul et de contrôle » pour les moteurs manipulés. Le deuxième équipementier automobile mondial, Continental, a annoncé jeudi 25 avril avoir accepté de payer une amende de 100 millions d’euros pour mettre fin aux poursuites engagées à son encontre dans le cadre du scandale truqué des moteurs diesel du groupe Volkswagen.
Le « Dieselgate » a éclaté en 2015 lorsque Volkswagen a admis avoir tenté de cacher le niveau réel des émissions les plus polluantes de 11 millions de ses voitures diesel. À l’instar du leader du marché Bosch, Continental s’est rapidement retrouvé dans le collimateur des enquêteurs pour les équipements fournis à Volkswagen.
Les poursuites visaient son ancienne division de transmission baptisée « Powertrain Drive », devenue Vitesco après sa scission du groupe puis son introduction en bourse. Continental précise qu’elle a provisionné une grande partie du montant de l’amende et qu’elle se tournerait désormais vers Vitesco pour récupérer les 100 millions d’euros payés.
Le dossier est clos pour Continental, mais des poursuites sont toujours en cours contre une quarantaine de personnes du groupe, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet de Hanovre.
D’anciens cadres supérieurs sont poursuivis pour le délit d’escroquerie et des techniciens pour celui de complicité d’escroquerie. Dans cette vaste affaire qui a ébranlé le secteur automobile allemand et terni la réputation de la première économie européenne, l’ancien PDG de Volkswagen jusqu’en 2015, Martin Winterkorn, sera jugé en septembre pour son rôle dans le scandale. L’ancien PDG de la filiale Audi, Rupert Stadler, condamné en juin à vingt et un mois de prison et à 1,1 million d’euros d’amende, a fait appel de ce jugement.