L’équipe de France féminine atteint le dernier carré du tournoi olympique pour continuer à défendre le titre remporté à Tokyo.
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Passer de 5 000 spectateurs dans une salle basse de plafond à 27 000 dans une immense salle, ça peut être impressionnant. Les Bleues, qui n’avaient jamais eu l’occasion de jouer au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord), en ont fait l’expérience mardi 6 août, en quart de finale des Jeux de Paris face à l’Allemagne (26-23). Même si elles semblaient un peu inhibées par ce nouveau contexte, elles ont tout de même réussi à se qualifier pour les demi-finales du tournoi. Et sont désormais à un match d’une nouvelle médaille olympique.
Dans une ambiance de stade de football, il a fallu quelques longues minutes aux Bleues pour prendre la mesure de l’ampleur du stade et trouver leurs marques, alors qu’aucun entraînement n’y avait été possible avant le quart de finale. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ne menaient que 1-0 après cinq minutes, et grâce aux parades de Laura Glauser, le premier but allemand n’est intervenu qu’à la 9e minute. Un but qui a peut-être débloqué les Françaises, qui ont réagi immédiatement en trouvant le fond des filets à trois reprises en une minute.
« Les deux équipes étaient conscientes de l’enjeu de ce match, c’est le premier match à élimination directe donc on avait besoin de temps pour évacuer le stress et l’émotion. Et l’ambiance et le bruit, c’est quelque chose, c’est bien qu’on ait pu s’échauffer avant le coup d’envoi », a déclaré Laura Flippes après la rencontre, alors qu’à Paris, les joueuses n’entraient dans la salle de match que lors des présentations des équipes.
Alors qu’on pensait que la machine était enfin lancée, avec six buts d’avance après un quart d’heure de jeu (9-3), les Bleus ont ensuite connu un gros creux de dix minutes sans marquer. Avec trop de déchet et de pertes de balle en attaque, ils ont laissé les Allemands se rapprocher et ne menaient « que » 13-10 à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, l’Allemagne a resserré la vis en défense et a réussi à égaliser (15-15 à la 40e minute). Mais sans paniquer, l’équipe de France a repris sa marche en avant, avec des parades de Laura Glauser et des buts de Tamara Horacek qui les ont remis sur la bonne voie. Elles se sont finalement imposées 26-23 dans un match plus difficile que lors du tour préliminaire face à des adversaires largement à leur portée.
« C’était un match serré et c’est logique, plus les étapes passent, plus ça va l’être », a reconnu Estelle Nze Minko après le match. « On continue notre chemin vers notre objectif. On a désormais trois chances sur quatre d’avoir une médaille, mais on cherche la meilleure donc on va se battre en demi-finales », a ajouté Laura Flippes. Elles devront continuer à monter en puissance pour affronter la Suède ou la Hongrie. Et espérer que leurs homologues masculins les imitent en quarts de finale mercredi, même lieu, même heure, même adversaire.