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l’équipe de France féminine est soumise à la loi espagnole

Le chemin de la reconstruction est encore long pour les Bleus. Toujours à court de trophées et en perte d’attractivité, l’équipe de France féminine a besoin de faire ses preuves. Seuls 13 500 spectateurs ont assisté à leurs deux derniers matches : 5 500 samedi à Angers contre le Nigeria et à peine 8 000 mardi 3 décembre à Nice contre l’Espagne.

La réception de la Roja, championne du monde en titre, constituait néanmoins une occasion idéale pour séduire à nouveau. Une occasion manquée pour les joueurs de l’entraîneur Laurent Bonadei, qui ont logiquement perdu 4-2. L’ancien adjoint d’Hervé Renard a subi sa deuxième défaite – après une première contre la Suisse – en quatre matches sur le banc français.

« On a encaissé quatre buts, c’est quand même beaucoupil a réagi. Il va falloir améliorer l’aspect défensif. Nous avons décidé de prendre des risques en pressant haut. Cela a laissé des espaces. »

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Mieux techniquement et plus mature tactiquement, l’Espagne a percé à plusieurs reprises la défense française. Vu en février dernier, lors de la finale de la Ligue des nations à Séville (défaite 2-0), l’écart entre les deux équipes n’a miraculeusement pas été comblé en quelques mois. « C’était trop facile pour eux en première mi-temps, a confirmé Wendie Renard. Il y a des réajustements à faire. Ce sont des matches où il faut apprendre. Nous devons continuer à travailler. »

Fidèle à sa volonté de faire tourner au maximum son effectif, Laurent Bonadei a tout changé entre la victoire encourageante contre le Nigeria (2-1) et la première vraie affiche de son mandat de sélectionneur. Seules deux titulaires ont été retenues : la capitaine Wendie Renard et la milieu de terrain Grace Geyoro.

Fragilité défensive

D’entrée, l’Espagnole Mariona Caldentey s’échappe derrière Thiniba Samoura et adresse un centre repris à bout portant par Aitana Bonmati (6e1-0). Le doublé Ballon d’Or barcelonais avait déjà ouvert le score lors du précédent match entre les deux équipes.

Puis, une déviation de la tête espagnole a permis à Caldentey d’avancer presque sans opposition dans l’arrière-garde bleue. La joueuse d’Arsenal passe le ballon à Claudia Pina, qui croise sa frappe à droite de Constance Picaud (23e).e2-0). Battu, le gardien français avait trop anticipé de l’autre côté.

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Face à une Roja diminuée par des absences majeures (Irene Paredes, Salma Paralluelo, Jennifer Hermoso ou Alexia Putellas), les joueuses de Bonadei ont eu le mérite de réagir après une première demi-heure difficile. « On est surpris dès le début du matcha-t-il analysé à la mi-temps. On a réagi et on est revenu au score. Les filles n’ont pas abandonné, elles n’ont pas abandonné et elles sont restées dans leur match. C’est déjà un signe positif. »

Emballée, l’équipe de France impose enfin un rapport de force à son adversaire. En difficulté devant le pressing français, la Roja montre qu’elle est aussi faillible. Sur un centre de la Lyonnaise Vicki Becho, la défenseure centrale Maria Mendez rate son dégagement et trompe son propre gardien avec son genou (37e).e2-1).

Dans la foulée, Adriana Nanclares est très heureuse de voir la reprise de Sakina Karchaoui rater son objectif. Servi en retrait par Sandy Baltimore, le Parisien passe tout près d’égaliser (40e).e).

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Mais la seconde période ne confirme pas ce nouvel élan. A l’inverse, les Espagnols reprenaient le contrôle du jeu et se créaient les meilleures occasions. Constance Picaud évite brièvement le troisième but en détournant une frappe puissante de Teresa Abelleira (52e).e). Elle ne peut rien face à une belle action collective conclue par un centre parfait du latéral Ona Battle, repris victorieusement par l’attaquante Lucia Garcia (60e).e3-1).

A l’image de leur réaction fugace lors de la première période, les coéquipières de Wendie Renard parviennent à créer l’illusion. Sur un tir contré de Melvine Malard, entrée en jeu, Kadidiatou Diani semblait réduire le score de la tête (71e).e3-2).

« C’est toujours décevant de finir par une défaite »

On pense alors que les Bleus sont capables de revenir dans le match. Mais un coup de main de Kenza Dali met fin aux espoirs français. Mariona Caldentey se charge de transformer le penalty (81ee4-2). Laurent Bonadei a ensuite procédé à plusieurs changements, faisant notamment intervenir Delphine Cascarino, Selma Bacha et Marie-Antoinette Katoto. Cela ne change pas le résultat. « Comme lors du premier rassemblement (en octobre)c’est toujours décevant de finir par une défaite. Il va falloir s’améliorer d’un point de vue tactique »a analysé l’entraîneur.

Moins dominants qu’en 2023, les Espagnols montrent qu’ils restent l’une des meilleures nations du monde malgré une quatrième place décevante cet été lors du tournoi olympique. « L’Espagne est une équipe avec beaucoup de force, qui a de très bons résultats… Ce serait irrespectueux envers elle de dire qu’elle est affaiblie »prédisait Laurent Bonadei avant la rencontre. Les footballeurs espagnols enchaînent un deuxième succès consécutif. Vendredi, après quatre matches sans victoire, ils avaient surclassé la Corée du Sud (5-0).

L’équipe de France sera de retour début 2025, pour deux matches de Ligue des Nations (le 21 février contre la Norvège et le 25 février contre l’Islande). D’ici là, le sélectionneur Bleu prévu «pour faire le point sur ces quatre rencontres» et de « réfléchir au système à adopter ». Le temps presse, son équipe dispute l’Euro 2025 à partir du 2 juillet.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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