L’équipe de France en route vers une quatrième couronne
Ce vendredi (19h) en Afrique du Sud, les Bleuets, triples champions en titre, affrontent l’Angleterre en finale de la Coupe du monde.
Dans cet été rugbystique gâché par de nombreux orages, l’équipe de France des moins de 20 ans a l’occasion de ramener quelques rayons de soleil. Les Bleuets, triples champions du monde en titre en 2018, 2019 et 2023 (les éditions 2020, 2021 et 2022 ayant été annulées en raison de la pandémie de Covid-19), peuvent glaner la quatrième couronne mondiale de leur histoire et dépasser leur redoutable adversaire du jour, l’Angleterre, au classement des nations les plus titrées.
Avec quatre trophées, les Français seraient deuxièmes, juste derrière la Nouvelle-Zélande (6 titres). Une manière aussi de dire merci au sélectionneur Sébastien Calvet, qui dispute son dernier match avant de rejoindre Agen en Pro D2. « S’ils sont capables d’apporter un peu d’éclat dans ma vie avec une grande victoire, je ne pourrais pas rêver de mieux. »il a souri.
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L’Angleterre, une référence
Les Bleuets ont eu fort à faire dans ce Mondial. D’abord en héritant de la Nouvelle-Zélande dans leur groupe, contre qui ils ont perdu leur seul match sur le fil (26-27), les condamnant à battre le Pays de Galles avec le bonus offensif. Puis en rencontrant ces mêmes Néo-Zélandais en demi-finale. Sans trembler et au terme d’un match très ouvert, Castro-Ferreira et ses coéquipiers se sont imposés (31-55). En finale, difficile d’imaginer un tel écart et un tel scénario… surtout face à une équipe aussi solide que l’Angleterre. Les Anglais figuraient parmi les favoris pour le titre mondial avant la compétition, avec les Baby Blacks et les Bleuets. Et ils l’ont prouvé.
Le XV de la Rose, vainqueur du dernier Tournoi des Six Nations U20, est également la seule nation à être encore invaincue dans la compétition avec quatre victoires contre l’Argentine, les Fidji, l’Afrique du Sud et l’Irlande. Solide. « C’est l’une des meilleures équipes de la compétition. Ils sont énormes en conquête, ont un gros pack, massif et puissant, c’est ce qui nous a coûté la victoire à Pau lors du Tournoi des Six Nations. »a analysé le capitaine Hugo Reus. Avant d’ajouter : « Après, si on arrive à mettre notre jeu en place et si on arrive à les contourner, on va les mettre en difficulté en les faisant circuler. »
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Incertitude Carbonneau
La gestion de l’effectif effectuée par Sébastien Calvet et son staff est à noter. Imaginez, les nouveaux internationaux Théo Attisogbé et Posolo Tuilagi, le Clermontois Léon Darricarrère (sélectionné avec le XV de France « développement » contre l’Uruguay), le Rochelais Simeli Daunivucu, le Toulousain Kalvin Gourgues ou encore le Bordelo-Bèglais Marko Gazzotti n’ont pas été retenus en raison de leurs sélections en équipe A et/ou de leurs blessures. Mais les Bleuets pourront compter sur d’autres leaders. A commencer par le futur talonneur de Clermont Barnabé Massa, les impressionnants troisièmes lignes Quere-Karaba et Castro-Ferreira, le métronome Hugo Reus, demi d’ouverture, capitaine et buteur, ou encore le remuant ailier ou arrière de Brive Mathis Ferté.
La seule incertitude porte sur la présence ou non de Léo Carbonneau en mêlée. Blessé à la cheville lors de la demi-finale, le fils de Philippe Carbonneau (international français à 32 reprises de 1995 à 2001) « va se tester » Avant le match, a expliqué Calvet. L’ailier rochelais Hoani Bosmorin ne jouera pas et sera remplacé par le Bayonnais Xan Mousques.
Malgré un toucher défaillant depuis le début de la Coupe du monde, et c’est probablement l’un des seuls secteurs à discipline à améliorer, les jeunes Français peuvent s’appuyer sur leur mêlée. La blessure en début de compétition du pilier de l’UBB Zinédine Aouad n’a pas pénalisé son équipe. Le jeune toulonnais Jean-Christophe et le Racingman Lino Julien impressionnent sortie après sortie. Contre les Anglais, ce ne sera pas la même musique. Mais les Tricolores sont prêts avec, en tête, un quatrième sacre pour continuer à faire briller le rugby français.