L’équipe de France de Thierry Henry s’incline avec les honneurs face à l’Espagne
En football, les images finales d’une finale finissent toujours par se ressembler. La liesse collective côtoie la détresse forcément solitaire sans jamais se faire face. Les vainqueurs ne savent plus où courir et n’en finissent plus de se jeter dans les bras les uns des autres. A quelques mètres, les vaincus enfouissent leur visage dans leurs mains pour cacher leurs larmes. Vendredi 9 août, une vague espagnole, partie du banc, déferle sur la pelouse du Parc des Princes. Le gardien Arnau Tenas vient d’offrir le but du 5-3 à Sergio Camello, le titre olympique. Un dernier ballon, une passe décisive en main, un geste presque anachronique à l’heure où les gardiens ne jurent que par le coup d’envoi.
Les Français ont vite séché leurs larmes. « Cette médaille d’argent est vraiment lourde. »« Je suis très contente de voir que nous sommes là, et je …
L’optimisme pour ce tournoi olympique était très modéré : trop d’absents, trop de « rejets » des clubs, comme dirait Thierry Henry, son entraîneur. « Je ne vais pas entrer dans ces débats. Nous avons essayé de construire une équipe, nous nous sommes battus jusqu’au bout. Il y a des règles et ce n’est pas moi qui les fais. »a indiqué l’homme qui n’était pas d’humeur à revenir sur le manque de coopération de certains clubs français.
Les absents ont toujours tort ou du moins leurs employeurs. Partis de nulle part, ces Bleus sont tombés à un pas du bonheur absolu. A leur descente du podium, les regrets étaient toujours là même si le défenseur Adrien Truffert a admis « je veux déjà savourer cette médaille », la première pour le football français depuis l’or inespéré de la génération Xuereb en 1984, à Los Angeles. Les regrets seront-ils éternels au moment de rembobiner cette finale impossible à résumer, sans queue ni tête, sans cette maîtrise chère aux entraîneurs d’aujourd’hui ?
Désordonné mais généreux
Mais voyez-vous, ces Bleus ne contrôlent rien, ils ne fonctionnent qu’à l’envie, à l’inspiration parfois, à la folie tout le temps. Thierry Henry ne les a pas surnommés « les fous » pour rien. Car il fallait être fou pour revenir de 1-3 face à une équipe capable de vous surclasser en l’espace de dix minutes lors de la première mi-temps. Deux buts qui récompensaient des attaques placées, inscrits par Fermin Lopez (18et25et) – pour nous rappeler que le football reste une affaire sérieuse, qui se construit avec méthode et patience –, avant un coup franc génial de Baena (28et).
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