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L’équipe de France de sprint par équipes quitte le podium pour la première fois

Les cyclistes français Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal, lors des JO de Paris, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), le 6 août 2024.

Le vélodrome olympique de Saint-Quentin-en-Yvelines a assisté mardi 6 août à la fin d’un monde : celui où la France a été une nation clé du sprint par équipes masculin. Sa spécialité a, de mémoire d’homme, évoqué les noms de Florian Rousseau, Arnaud Tournant et Grégory Baugé, les meilleurs sprinteurs français du siècle. Mardi soir, l’équipe de France a terminé à la quatrième place du tournoi, après une défaite assez nette pour le bronze face à l’Australie et à une seconde des vainqueurs néerlandais.

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Malheureusement, Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal sont les premiers à ne pas monter sur le podium olympique dans cette discipline depuis son introduction à Sydney en 2000 ; Florian Rousseau, Arnaud Tournant et Mickaël Bourgain avaient décroché l’or en Australie. Deux médailles d’argent et trois de bronze avaient suivi : la France avait certes subi la domination britannique puis néerlandaise, mais avait toujours réussi, jusque-là, à se maintenir sur le podium.

Ironie du sort, les trois champions olympiques de Sydney étaient aux premières loges pour assister à cette relégation. Bourgain a donné les trois coups d’envoi de la soirée, Tournant est consultant pour France Télévisions et Rousseau est responsable du programme cycliste olympique français.

Fatalisme et déception

Mais comparer la situation actuelle avec ce qu’était la vitesse d’équipe il y a un quart de siècle n’a pas beaucoup de sens, estime le sprinteur Sébastien Vigier, loin d’être le meilleur individuellement : « La densité des nations fait que ce n’est plus le même sport. Les autres ont progressé plus que nous, c’est un sport qui donne beaucoup de médailles, donc les pays investissent. C’est maintenant à notre système national de voir si on peut faire mieux. Peut-être qu’avec les talents que nous avons, nous sommes à notre limite. »

Un fatalisme qui était loin d’être partagé par Florian Grengbo, lanceur du trio et seul à avoir atteint le niveau de médaille, sur ces deux jours de compétition – peut-être une raison de sa déception plus prononcée : « C’est dur de penser qu’il y a trois ans, on était médaillés, on était jeunes et qu’à la fleur de l’âge, on n’avait pas progressé. On a eu trois années compliquées. Il y a beaucoup de problèmes, je ne suis pas là pour le dire dans les médias, mais on a des atouts à développer. On peut atteindre une très bonne vitesse d’équipe. »

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Une allusion la plus claire possible à ce qui devient la marque de fabrique de la vitesse française : les désaccords entre les athlètes et leur encadrement, qui provoquent des changements récurrents depuis 2016.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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