Le film qui explore la jeunesse du magnat de l’immobilier a été dévoilé en avant-première à Cannes. Le porte-parole du candidat républicain accuse son directeur de diffamation.
Il n’est pas encore un homme politique. Il est actuellement magnat de l’immobilier, qui prend des leçons de ruse auprès d’un sulfureux avocat. Le réalisateur Ali Abbasi a dévoilé au Festival de Cannes, où il est en lice pour la Palme d’Or, son biopic du jeune Donald Trump, intitulé L’apprenti. Un titre en référence à l’émission de télé-réalité qu’animait le 45e président des États-Unis en 2004.
Mais Donald Trump a visiblement peur de ne pas aimer le long-métrage. Il aimerait ne pas sortir. Son porte-parole de campagne, Steven Cheung, a annoncé lundi à l’hebdomadaire Variété : « Nous engagerons des poursuites judiciaires pour répondre aux allégations manifestement fausses faites par ces soi-disant cinéastes. »
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La réaction du réalisateur
Le conseiller politique, qui n’a probablement pas vu le film, poursuit : « Ces absurdités sont de la pure fiction qui sensationnalise des mensonges longtemps démystifiés. Comme pour les procès illégaux de Biden, il s’agit d’une ingérence électorale de la part des élites hollywoodiennes, qui savent que le président Trump reprendra la Maison Blanche et battra son candidat parce que rien de ce qu’ils ont fait « n’a fonctionné ». Un discours que Roy Cohn, l’avocat qui a enseigné à Donald Trump, applaudirait sans doute, comme on le voit dans L’apprentipour attaquer et contre-attaquer.
Le film d’Ali Abbasi n’est certainement pas une hagiographie. Le jeune magnat se prête aux manigances, entre deux séances de liposuccion. On voit également une scène de viol conjugal. Selon Étienne Sorin, critique à Figaro, le scénario est excellent et l’acteur principal, Sebastian Stan, convaincant. « L’apprenti ne jugez jamais le personnage. Il ne le regarde pas en négligeant”il explique.
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« Ce « film » est une pure diffamation malveillante. Il ne devrait pas voir le jour et ne mérite même pas une place dans la section « direct en vidéo » d’un bac de vente dans un magasin discount prêt à mettre la clé sous la porte. Sa place est dans une benne à ordures. »conclut Steven Cheung.
Ali Abbasi a été invité, sur la Croisette, à réagir à ces menaces judiciaires. « On parle souvent des poursuites intentées par Trump à de nombreuses personnes, mais plus rarement du taux de réussite de ces entreprises », constate le quadragénaire, qui explique avoir proposé de voir le film. Le cinéaste ne pense pas qu’il détesterait ça. Il pense plutôt qu’il serait « surpris ». Et réitère sa proposition « pour aller le rencontrer où il veut et discuter du contexte du film, faire une projection puis discuter. »
Quant à la date de sortie de L’apprenti aux Etats-Unis, le réalisateur à qui l’on doit aussi Les nuits de Machhad (2022) a évoqué la possibilité de le projeter en salles en septembre, deux mois avant l’élection présidentielle.