Sites de fausses nouvelles, cyberattaques, piratages, l’Iran a multiplié ses efforts pour tenter d’avoir un impact sur l’élection américaine du 5 novembre, a affirmé, jeudi, l’éditeur Microsoft dans un rapport d’alerte. Deux jours plus tard, samedi 10 août, l’équipe de campagne du candidat républicain Donald Trump a affirmé avoir subi un piratage, accusant « sources étrangères » d’avoir divulgué des communications internes et un dossier sur JD Vance, le colistier de l’ancien président.
L’équipe de Trump a laissé entendre que l’Iran était derrière cette décision, rapporte un site américain Politique ayant précédemment signalé avoir reçu des courriels contenant des informations sur la campagne du républicain provenant d’une source qui a refusé de s’identifier.
« Ces documents ont été obtenus illégalement auprès de sources étrangères hostiles aux États-Unis, dans le but d’interférer dans les élections de 2024 et de semer le chaos dans notre processus démocratique. »Le porte-parole de la campagne Trump, Steven Cheung, a déclaré dans un communiqué, sans fournir de preuve de l’implication iranienne. Cheung a simplement cité un rapport de Microsoft selon lequel des pirates iraniens avaient « a envoyé un e-mail de phishing en juin à un haut responsable de la campagne présidentielle ».
Avant la campagne 2016
Parmi les informations communiquées à Politique :un document de 271 pages contenant des informations accessibles au public sur le passé de JD Vance, le colistier de Donald Trump qui devrait devenir son vice-président si le candidat républicain est élu en novembre.
En 2016, les emails du Comité national démocrate ont également été piratés, la fuite révélant des communications internes impliquant Hillary Clinton, alors candidate du parti pour affronter Donald Trump. Le vainqueur de l’élection présidentielle, Donald Trump, a été critiqué pour avoir encouragé le piratage de données, attribué à la Russie.
Interrogée sur les allégations de la campagne Trump, la mission iranienne auprès des Nations Unies a nié toute implication. « Nous n’accordons aucun crédit à de telles informations.a-t-elle déclaré à l’Associated Press. « Le gouvernement iranien n’a ni l’intention ni le motif d’interférer dans l’élection présidentielle américaine. »
Téhéran a cependant menacé de riposter après l’attaque de drone ordonnée par Donald Trump en janvier 2020 qui a tué à Bagdad Ghassem Soleimani, un général iranien qui dirige les opérations extérieures de Téhéran au sein de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution.