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L’EPR de Flamanville s’arrête 24 heures après son lancement, EDF minimise

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville dans le nord-ouest de la France, en Normandie.
LOU BENOIST / AFP Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville dans le nord-ouest de la France, en Normandie.

LOU BENOIST / AFP

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville dans le nord-ouest de la France, en Normandie.

ÉNERGIE – Des années de retard, des milliards d’euros… Et un faux départ. Les équipes d’EDF ont annoncé mercredi 4 septembre au soir que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville avait connu une « panne sèche » arrêt automatique » Le lendemain de sa mise en service, des contrôles et analyses techniques doivent être effectués, a précisé le fournisseur d’énergie français.

Une fois ces opérations de contrôle réalisées, EDF tentera de relancer le «  divergence » de L’EPR, c’est-à-dire la réaction nucléaire. Le réacteur nucléaire de Flamanville, objet d’un chantier avec de nombreux contretemps, avait franchi mardi une étape importante avec la réalisation de la première fission nucléaire. Mais plusieurs étapes sont encore prévues avant qu’il puisse réellement alimenter le réseau en électricité, avec des aléas techniques potentiels.

« Cela prouve que le système de sécurité fonctionne bien. »

« Ce matin, le réacteur s’est arrêté automatiquement »a indiqué mercredi soir à l’AFP un porte-parole du groupe EDF. « Cela prouve que le système de sécurité fonctionne bien (…) nous savons que cela peut conduire à des coupures de ce type », elle a dit. « Le démarrage est un processus long et complexe (qui) nécessite de nombreux essais, tests, et cela peut conduire à des arrêts de ce type »elle a finalement souligné.

Selon Nicolas Goldberg, expert en énergie chez Colombus Consulting, « « Il faut s’attendre à ce type de danger. Il s’agit d’un démarrage de processus industriel très complexe et il est donc fréquent de rencontrer des dangers. » L’expert souligne à l’AFP que «  Sur l’EPR finlandais, il y a eu plusieurs contretemps, notamment avec les pompes hydrauliques qui étaient défectueuses et ont dû être remplacées ». « Cela ne remet pas en cause le départ. Il faut juste être patient. »il note.

Les raisons de la fermeture ne sont pas encore claires.

« D’après les premiers éléments du diagnostic technique, l’arrêt (de mercredi) pourrait être lié à une configuration inappropriée de l’installation »a déclaré le porte-parole d’EDF. Ce dernier «  aurait conduit à l’arrêt automatique du réacteur conformément au dispositif prévu à la conception »elle a ajouté.

Le démarrage de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération accuse 12 ans de retard en raison de nombreux contretemps techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d’euros par EDF, soit quatre fois l’estimation initiale de 3,3 milliards.

Après avoir chargé les crayons d’uranium dans le coeur du réacteur en mai, EDF a mené ces derniers mois une série d’essais à froid et à chaud qui lui a permis d’obtenir lundi le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour lancer la première réaction de fission nucléaire. Cette étape cruciale du démarrage du réacteur a eu lieu mardi, marquant le début de sa montée en puissance par paliers successifs.

Il doit atteindre 25% de puissance pour être connecté au réseau électrique, ce qui doit se produire «  d’ici la fin de l’automne »Selon EDF, l’énergéticien espérait atteindre ce stade d’ici la fin de l’été, soit le 21 septembre au plus tard, mais le groupe estime désormais que ces conditions devraient être atteintes d’ici la fin de l’automne.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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