Santé

L’épidémie de coqueluche ne s’atténue toujours pas

Depuis début août, le port du masque est obligatoire pour les soignants et les visiteurs du service mère-enfant du CHU de Nantes. Cette fois, ce n’est pas pour se protéger du Covid, même s’il protège aussi du virus qui circule encore cet été, mais pour lutter contre la coqueluche. Le nombre de visites est limité. Le nombre d’accompagnants aux urgences pédiatriques a également été réduit à un adulte par enfant. Des mesures similaires ont été prises dans d’autres hôpitaux, comme Cholet ou Angers, mais elles ne sont pas généralisées. Rennes, par exemple, n’a pas pris de mesures similaires.

Vingt bébés sont morts

Les premiers avertissements sur la résurgence des cas de coqueluche remontent à mars-avril. L’épidémie, exceptionnellement intense cette année, n’a cessé de progresser depuis. « Il semble que le sommet n’ait pas encore été atteint », « Depuis le début de l’année, 20 enfants sont décédés des suites de cette maladie bactérienne, selon les chiffres de Santé publique France. 199 ont été hospitalisés, 158 avaient moins de six mois. Huit adultes sont également décédés, mais la coqueluche n’a pas été répertoriée comme cause principale de décès », souligne Christèle Gras le Guen, cheffe du service de pédiatrie au CHU de Nantes.

Hyper contagieux

La coqueluche, une maladie très contagieuse, peut entraîner la mort, en particulier chez les nourrissons et les personnes âgées fragiles. « Lorsqu’ils sont touchés, les bébés de moins de trois mois sont systématiquement hospitalisés « , souligne le pédiatre. Malgré des soins intensifs, un bébé est décédé de la maladie dans son service en juillet.

La maladie se manifeste par des quintes de toux épuisantes, qui privent souvent la personne de sommeil pendant six semaines. La maladie peut provoquer des malaises, des vomissements et même des fractures des côtes. Mais c’est une forme maligne qui tue les très jeunes enfants. Un enfant atteint de cette infection produit un excès de globules blancs. Le sang devient alors très visqueux, épais. Cela entraîne un dysfonctionnement des organes. 

Vaccination des femmes enceintes

La vaccination n’est pas possible pour les bébés de moins de deux mois. Pour pallier à cela, il est recommandé de vacciner les femmes enceintes au 2e ou 3e trimestre de grossesse. C’est le moyen le plus efficace de protéger les plus petits.

Mais si le vaccin protège largement contre la maladie, son efficacité diminue au fil des années. C’est pourquoi des adultes vaccinés mais vaccinés depuis longtemps peuvent l’attraper. A Nantes, au CHU, la direction, en lien avec la médecine du travail, a recommandé au personnel de l’unité mère-enfant de se faire vacciner à nouveau si nécessaire.

Pour se protéger des virus et des bactéries, que ce soit en août contre la coqueluche, ou en décembre contre la bronchiolite, le pédiatre rappelle qu’il ne faut pas exposer les nourrissons à la foule, aux supermarchés, etc.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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