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Léon Marchand est dedans, les autres sont dehors – Libération

L’équipe de France de natation repart de ces Jeux avec sept médailles. Le prodige de 22 ans est le seul à avoir chanté « La Marseillaise » à quatre reprises.

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La natation est traditionnellement, avec l’athlétisme, le sport roi des Jeux. Et du côté de l’équipe de France, un nageur règne sur le bassin olympique. Le souverain Léon Marchand est adoubé par la France entière. Ses victoires enflamment non seulement les tribunes de la Défense Arena, mais font aussi vibrer les autres sites de compétition. Là où spectateurs et athlètes étrangers peinent à comprendre la raison de ces soudaines explosions de joie. Là où les escrimeurs doivent stopper leur assaut à cause du brouhaha. Là où les décathloniens doivent se lever pour attendre la fin des acclamations – impossible d’entendre le coup de canon de leur 400 mètres depuis les starting-blocks. Son nom est même inscrit sur des panneaux publicitaires au milieu des autoroutes : « La sécurité avant tout. La vitesse c’est pour Léon. » Et voilà que le maire de la ville de Sevran, où sera installée la piscine olympique après les Jeux, a annoncé son intention de baptiser cette piscine du nom du champion français. Bref, Léon Marchand a donné raison à la natation française pendant ces neuf jours de compétition.

Pour le Toulousain, les heures de gloire ne tardent pas à arriver. Dimanche 28 juillet, il est sacré sur sa course préférée, le 400 m 4 nages. Quatre autres médailles d’or suivent. Sur 200 m papillon, au terme d’une course à l’arrivée d’anthologie, qui le voit dépasser le favori hongrois Kristof Milak. Et sur 200 m brasse et 200 m 4 nages, où il n’est jamais vraiment inquiété. A lui seul, Marchand égale le meilleur palmarès des Bleus, les quatre titres remportés à Londres en 2012 par une génération dorée peuplée de Camille Muffat, Fabien Gilot et Jérémy Stravius. Il engloutit onze courses en six jours, au cours d’une semaine mesurée dans les moindres détails, et avec le soutien de tout un clan qui lui offre une épaule sur laquelle s’appuyer.

À leur place

Du côté des autres nageurs français, l’heure était plutôt aux déceptions. Maxime Grousset, annoncé comme un potentiel vainqueur du 100 m papillon, après son titre de champion du monde 2023, a dû se contenter d’une cinquième place au goût amer. En conclusion d’une semaine déjà marquée par une déception sur le 100 m nage libre, suivie d’un abandon sur le 50 m, histoire de mieux briller sur le papillon. Raté. Prétendant à une médaille sur le 200 m dos, Mewen Tomac termine au pied du podium. La même quatrième place qu’aux Championnats du monde 2023. Tout proche du bronze, le nageur a été battu dans la dernière longueur.

Dans les autres finales perdues, Yohann Ndoye-Brouard a terminé septième du 100 m dos, Emma Terebo et Béryl Gastaldello septième et huitième du 100 m dos également, Anastasiia Kirpichnikova septième du 800 m nage libre, David Aubry et Damien Joly septième et huitième du 1 500 m, après que David Aubry ait déjà terminé cinquième du 800 m. On pourrait appeler l’enchaînement « Blanc Marchand et les septièmes places des nains ». Mais ce serait leur manquer de respect, alors qu’ils étaient tout simplement à leur place. Le niveau était trop élevé devant eux.

Manaudou indestructible

Pour ne pas laisser Léon Marchand comme seul médaillé, il restait encore, au soir de son doublé, une médaille d’argent inespérée pour Anastasiia Kirpichnikova sur 1 500 m. « combattant » Louée par son illustre entraîneur Philippe Lucas s’est réveillée pour aller chercher cette deuxième place, juste derrière la légende du demi-fond, l’Américaine Katie Ledecky. Kirpichnikova, qui avait dû arrêter la compétition à cause de la guerre déclenchée par son pays d’origine, la Russie, avant d’être naturalisée française en avril 2023, a ainsi offert à sa nation d’adoption un troisième podium, au milieu des deux sacres de l’étoile Marchand.

Il y avait aussi Florent Manaudou, qui a fait le 50 m nage libre. Après l’or à Londres en 2012, l’argent à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021, le « gorille » a décroché la quatrième médaille olympique individuelle de sa carrière, le bronze cette fois. Et puis, pour finir, il y a eu cette médaille collective décrochée sur le 4×100 m quatre nages. La finale concluait les épreuves de natation, et elle a souri à Florent Manaudou, Maxime Grousset, Yohann Ndoye-Brouard, accompagnés de… Léon Marchand, bien sûr.

Cammile Bussière

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