Venu à Chartres valider ses billets pour les Jeux de Paris, Léon Marchand a assuré l’essentiel lundi en se qualifiant sur le 400 m 4 nages, sa course préférée. Mais le nageur français n’a pas apprécié sa performance.
« Le temps n’est pas bon, les sensations sont mauvaises aussi »résuma Marchand. « Je suis qualifié pour Paris donc c’est le principal mais c’est vrai que je m’attendais à faire un peu mieux. »
Recordman du monde et double champion du monde sur la distance (2022, 2023), Léon Marchand devait encore passer par les Championnats de France disputés à Chartres depuis samedi pour obtenir son ticket pour les Jeux.
En finale, la nouvelle pépite de la natation française, âgée de 22 ans, a nagé en 4 min 10 sec 62, soit environ deux secondes de moins que le minimum fixé par la Fédération française (4 min 12 sec 50).
De quoi voir Paris, mais assez loin de ses objectifs et de la meilleure performance de l’année réalisée dans la nuit de dimanche à lundi par l’Américain Carson Foster (4 min 07 sec 64).
Commentant sa course, le Toulousain a avoué qu’il n’avait plus ses jambes au 250 m, qu’il avait du mal à réaliser ses courses, ce qui était un de ses points forts, et qu’il avait du mal à respirer…
Mauvais rythme
Comment l’expliquer ? « Ah, nous ne savons pas ! C’est toujours le doute. Même si je suis bon à l’entraînement, ce qui se passe le grand jour est toujours compliqué. Nous ne pouvons pas le savoir. »
Son entraîneur Nicolas Castel a cependant tenté une explication : «Je pense que c’est vraiment une question de rythme. C’est un peu comme sortir faire un footing à faux rythme : vous aurez un peu de mal, vous aurez l’impression d’avoir tout donné, mais en réalité, c’est juste qu’il vous manque un peu. juste là-dessus. »
Le technicien a également remarqué un manque d’engagement de la part de son élève : « Il n’a pas trouvé l’énergie qu’il peut avoir lorsqu’il y a un vrai défi à relever, et je sentais qu’il était un peu en retard. »
Pas d’inquiétude toutefois pour le Français et son entraîneur. « Je pense que ça sera réglé, ça ira mieux d’ici mercredi »il ajouta.
L’année dernière aux Championnats de France à Rennes, Marchand avait réalisé à peu près le même temps avant de battre le record du monde de la distance quelques semaines plus tard aux Mondiaux.
En Eure-et-Loir, le Toulousain espère désormais se qualifier pour trois autres courses individuelles : le 200 m brasse et le 200 m papillon mercredi, ainsi que le 200 m 4 nages vendredi. « Il me reste encore trois courses, je vais essayer de faire mieux dans deux jours »a-t-il déclaré.
Terebo sous 59 secondes
Enfin, alors que le millier de spectateurs présents à l’Odysée de Chartres attendaient principalement la course de Marchand, c’est une autre épreuve, le 100 m dos féminin, qui a marqué cette deuxième journée de compétition.
Emma Terebo et Béryl Gastaldello ont réussi à décrocher leur ticket pour les Jeux de Paris au terme d’une course très dense.
Terebo s’est imposée en 58 sec 79, devenant ainsi la première Française à parcourir la distance en moins de 59 sec. « Je n’arrive pas à y croire ! Je suis soulagé et heureux de ce record français »elle a réagi.
Elle sera accompagnée à Paris par Béryl Gastaldello, 2ème en 59 sec 17.
À la fin de la course, sans doute la plus dure de la compétition, ils étaient quatre à avoir atteint les minima mais, en raison du règlement, seuls les deux premiers ont pu être sélectionnés. Souffrant de la dure loi des sélections olympiques, Mary-Ambre Moluh (3e) et Pauline Mahieu (4e) ne disputeront donc pas les Jeux sur cette distance.
Dans la même course chez les hommes, comme prévu, les places pour Paris sont revenues à Mewen Tomac et Yohann Ndoye-Brouard.