Les Oilers d’Edmonton ont offert une occasion en or à Leon Draisaitl en lui signant une prolongation de contrat de huit ans qui lui rapportera 14 millions de dollars par année, ce qui en fait le joueur le mieux payé de l’histoire de la LNH. C’est une bonne nouvelle pour les partisans de l’équipe, mais cela soulève tout de même une question : les Oilers peuvent-ils espérer gagner en payant autant d’argent à leurs vedettes ?
Bien sûr, personne ne remettra en question le talent de Draisaitl ou la légitimité de ce contrat. Selon le commentateur de l’équipe Bob Stauffer, l’Allemand se classe au deuxième rang de la LNH pour les buts et les points depuis 2017, au premier rang pour les points en avantage numérique et au quatrième rang pour les buts gagnants.
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« Pour moi, il n’a jamais été question d’une autre équipe que les Oilers. Évidemment, nous n’avons pas encore atteint notre objectif et c’est ce qui rend cela encore plus spécial », a déclaré le joueur de centre de 29 ans mardi.
La particularité de cet accord est que les premiers 104 millions de dollars du contrat total de 112 millions de dollars seront versés en primes à la signature, ce qui lui donnera un salaire annuel de 16,5 millions de dollars pour les trois premières années de son contrat.
Le contrat, qui entrera en vigueur au début de la saison 2025-26, n’est toutefois pas le plus lucratif jamais signé, puisqu’il vient après les 124 millions de dollars sur 13 ans qu’Alex Ovechkin avait reçus en 2008, avant qu’une limite de huit ans ne soit imposée aux contrats.
« C’est ma priorité numéro un depuis que j’ai accepté le poste il y a un peu plus d’un mois », a ajouté le directeur général Stan Bowman.
Mais la question demeure, et elle a été posée à Bowman : est-il possible de gagner une Coupe lorsque quelques joueurs occupent une part aussi importante de votre plafond salarial ?
Bien entendu, la saison prochaine, Draisaitl en sera à la dernière année de son contrat, qui lui rapporte 8,5 millions $ par saison. Par la suite, il recevra 14 millions $, qui s’ajouteront aux 12,5 millions $ de Connor McDavid (dont le contrat expire à la fin de la saison 2025-2026), ainsi qu’aux 9,5 millions $ de Darnell Nurse et au prochain contrat d’Evan Bouchard, que plusieurs voient approcher les 10 millions $ annuellement.
On parle donc de plus de 45 millions $ pour quatre joueurs, un montant qui augmentera avec le prochain contrat de McDavid, s’il accepte de prolonger son entente avec Edmonton.
Ce genre de structure salariale a fait du tort aux Maple Leafs ces dernières années, car ils n’ont jamais été en mesure de s’affirmer malgré la présence de quatre grandes étoiles à l’avant, Auston Matthews, Mitch Marner, John Tavares et William Nylander, qui ont occupé près de la moitié du plafond salarial de l’équipe.
« Je pense que la réponse simple à cette question est oui, nous pouvons encore gagner. Le plus important, c’est que Leon est un joueur spécial et il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent faire ce qu’il fait. Il aurait été impossible de le remplacer. (…) Il y aura clairement des défis à l’avenir et ce sera à nous de trouver des solutions », a expliqué Bowman, qui a vécu une situation similaire à Chicago avec Patrick Kane et Jonathan Toews.
Bowman devra maintenant tenter de s’entendre sur une prolongation de contrat avec Bouchard, qui sera joueur autonome avec restriction à la fin de la saison, mais évidemment, son plus gros enjeu sera celui de McDavid, qui pourrait, théoriquement, bénéficier de sa pleine autonomie dans deux ans, au terme de la saison 2025-2026.
Draisaitl a également admis avoir discuté de ce sujet avec son acolyte au cours des derniers mois.
« Connor va faire ce qui est le mieux pour lui, tout comme j’ai fait ce que je pensais être le mieux pour moi. Est-ce que j’espère que Connor fera ce que je fais ? Je mentirais si je disais non. Je veux aussi qu’il reste à long terme. »
*En CAD, salaire annuel, n’inclut pas les revenus de parrainage
**Avec l’aide de Forbes
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