L’éolien offshore : un projet historique
Il s’agit d’un accord historique entre RTE, Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy, d’un montant de 4,5 milliards d’euros. Les nouvelles plates-formes électriques qui seront construites dans le cadre de ce projet monumental fonctionnent au courant continu pour une plus grande efficacité et pourront transporter de l’électricité sur de très longues distances sans perte de puissance significative. » Grâce à leur puissance de 1 250 MW, ces plateformes peuvent alimenter des millions de foyers en énergie propre », souligne le communiqué. La fabrication de ces géants des mers sera principalement réalisée par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, qui ont déjà construit une dizaine de plateformes offshore, mais évidemment jamais d’aussi grande envergure.
Le contrat ne se limite pas à la production d’énergie ; elle s’accompagne d’un retour économique substantiel dans toute la région et au-delà. En effet, » la quasi-totalité des retombées économiques seront concentrées en Europe, dont près de la moitié en France », soulignent les responsables du projet. Ceci comprend des investissements de plus de 100 millions d’euros dans les infrastructures locales, comme la nouvelle cellule de peinture qui deviendra la plus grande d’Europe et la création de milliers d’emplois spécialisés. Près de 70 % de la construction sera française.
Encore très loin des objectifs fixés par le gouvernement
L’engagement du gouvernement français dans ce projet est incontestable. Le soutien exprimé par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors de sa visite sur place, témoigne de la volonté politique de pousser la France au premier rang des nations exploitant l’énergie du vent marin. Au moins 45 gigawatts (GW) d’énergie seront installés en 2050 par l’éolien offshore, » ce qui représenterait plus de 20 % de notre consommation électrique, avec un point intermédiaire à 18 GW en 2035 », précise Bruno Le Maire. Mais en 2024, à peine 1 GW a encore été installé. Ce projet bénéficie également de la simplification administrative promise par le gouvernement, destinée à accélérer le déploiement des infrastructures nécessaires à l’exploitation de cette technologie.
Malgré l’optimisme général, le secteur est confronté à des défis considérables, notamment en ce qui concerne les coûts et la logistique de mise en œuvre. Le marché de l’éolien offshore est compétitif et les coûts de construction sont sous pression constante. En 2024, RTE consacrera plus de 10 % de son budget d’investissement, soit 258,3 millions d’euros, à l’installation de raccordements d’éoliens offshore. Ce montant s’inscrit dans un budget total de 2,28 milliards d’euros. Ce projet devrait entrer en service en 2025 et apporter l’électricité à plus de 800 000 Vendéens !
