L'entraîneur qui a du mal à profiter : Patrick Scalabrini peut enfin se libérer de la tension des derniers mois
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L’entraîneur qui a du mal à profiter : Patrick Scalabrini peut enfin se libérer de la tension des derniers mois

L’entraîneur qui a du mal à profiter : Patrick Scalabrini peut enfin se libérer de la tension des derniers mois


Maintenant que son huitième titre de champion en tant que manager est dans la poche, Patrick Scalabrini peut enfin pousser un grand soupir et célébrer comme il se doit. Car, malgré un nouvel été enivrant qui s’achève, il avoue qu’il lui est difficile dans son rôle de se laisser emporter par la vague de folie qui s’est abattue sur le Stade Canac plus que jamais cette saison.

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Une fois le champagne débouché à grosse dose après ce troisième titre consécutif en Frontier League, Scalabrini va bien sûr se lâcher. Après quelques semaines de haute tension, il faut que la soupape saute.

Il n’est pas exagéré de dire que c’est de la folie. À 26 reprises cette saison, incluant les matchs éliminatoires, le Stade Canac a été rempli à pleine capacité. Ce qui était une anomalie dans un passé pas si lointain est presque devenu la norme.

Bien sûr, Scalabrini n’est pas un robot. Lui aussi vibre au rythme de la foule.

C’est juste qu’il n’arrive pas à savourer les retours inattendus et les fins de match impossibles dans le moment présent dans la mesure où ils le représentent.

« Non ! », dit-il sans équivoque.

« Je sais que malgré tout ce qu’on fait ici, si on ne gagne pas le championnat au Québec, on va me demander « qu’est-ce qui a mal tourné ? » On va me demander si cette saison est un échec. En réalité, ce ne serait pas un échec, mais en même temps, on s’est mis cette pression-là. C’est un peu de ma faute parce que dès le premier jour du camp d’entraînement, j’ai dit que l’objectif était de gagner un championnat. Je suis un peu responsable de ça », réfléchit-il.


DIDIER DEBUSSCÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC

Juste une fois…

Même dans son ancienne vie de joueur, Scalabrini ne s’est jamais permis ces fameux moments de grâce pour vivre pleinement un moment spécial. En fait, il ne s’est permis ce luxe qu’une seule fois…

« Je me souviens que le dernier match que j’ai joué, la finale de 2009, avait été le fameux départ d’Éric Gagné… C’est le moment de ma carrière où j’ai arrêté de foncer dans la foule et de ne pas regarder. »

« Je me souviens quand Gagné est sorti sur Bienvenue dans la jungle… J’étais au premier but. Normalement, on se dépêche de faire ses grounders pour échauffer ses gars. Cette fois, j’ai été égoïste. J’ai dit : «Va te faire foutre « Les gars ! » Je me suis retourné, j’ai regardé et j’ai trébuché. C’était la seule fois où j’ai vraiment apprécié le moment en tant que joueur », se souvient-il.

Des attentes excessives ?

Si Scalabrini garde un tel embarras avant de savourer, c’est parce qu’au Québec, une saison sans championnat devient vite une déception. C’est peut-être injuste, ce n’est pas normal, mais c’est la réalité du marché.

« Je ne sais pas si cela va changer un jour. Nous n’allons pas non plus gagner chaque année et je ne sais pas si les gens le comprennent vraiment. Nous allons continuer à gagner année après année », ajoute-t-il.

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