L’affaire secoue les réseaux
sociaux (et pas que) en ce début 2025 ! Pourtant,
c’est une vidéo publiée il y a déjà plusieurs années qui se trouve
au cœur du scandale. En octobre 2022, la créatrice
de contenus Laurène (@laulevy) partage un TikTok
humoristique dans lequel elle réalise un petit sketch en
se glissant dans la peau d’une esthéticienne de
Body Minute, une enseigne bien connue des
Françaises pour son accessibilité et ses petits
prix.
Dans sa courte parodie, Laurène, qui se qualifie de ‘militante
pour le bien-être au travail’, dépeint
une mauvaise expérience vécue dans l’un des
instituts de la chaîne. Bien que la vidéo passe plutôt inaperçue à
l’époque, il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres !
Body Minute en fait une affaire
personnelle. C’est à ce moment précis que la machine du scandale se
met en marche.
Body Minute : cette vidéo parodique au cœur d’un scandale
retentissant sur les réseaux sociaux
Dans un récent récap publié sur son compte, la TikTokeuse
explique que plusieurs mois se sont écoulés avant qu’elle ne
reçoive des messages l’informant que l’entreprise aurait demandé à
ses employées de tout faire pour que le post qui
dérange soit supprimé. “Ils demandent de
signaler ma vidéo et de laisser des commentaires
pour dire que mes propos sont calomnieux”,
précise-t-elle.
Le même jour, un courrier recommandé aurait également été envoyé
à l’agence de publicité où elle travaillait, afin de faire
pression sur la jeune femme. “Ils finissent cette
lettre en accusant mon employeur de m’avoir demandé de faire cette
vidéo pour calomnier la marque, parce que je
travaillerais pour un concurrent, […] ce qui n’était absolument
pas le cas !”, se défend-elle. Des huissiers
seront également envoyés sur place.
©
Shutterstock
Une jeune TikTokeuse assignée en justice par Body Minute
2 ans après les faits
Laurène poursuit : “En parallèle de ça, 5 jours après cette
lettre envoyée à mon employeur, je reçois des menaces de
meurtre et de viol sur ma boîte mail. Est-ce que c’est une
coïncidence ? Je n’en sais rien. Mais, quand même, en termes de
timing, c’est un peu étrange”. Plusieurs mois s’écoulent
encore, avant que la jeune femme ne reçoive une mise en
demeure envoyée par un avocat mandaté par Body
Minute.
Finalement, début décembre 2024, Laurène est assignée en
justice. Pour justifier l’escalade, Jean-Christophe David,
le créateur Body Minute, déclare :
“C’est une vidéo méprisante. Quand je vois une influenceuse qui
se permet de critiquer des jeunes esthéticiennes… C’est
dégueulasse. Même les écoles ont eu peur de la viralité de
la vidéo”. Comme le rapporte
20 Minutes, il continue : “Si madame Lévy retire
sa vidéo humoristique, je promets de supprimer ma
plainte”.
Body Minute sous pression : ce
bad buzz retentissant auquel l’enseigne de beauté n’était pas
préparée
En parallèle, sur le compte de la marque, des vidéos attaquant
directement la créatrice de contenus, en la surnommant
‘Laurène la haine’, sont publiées.
“Cela fait 2 ans que j’ai investi pour qu’on arrête de nous
parler de cette histoire et que la vidéo de Laurène Lévy ne remonte
plus quand on cherche Body Minute sur les réseaux.
J’ai essayé de la bouger sur son terrain de jeu à elle”,
affirme Jean-Christophe David. Une tentative qui est loin d’avoir
eu l’effet escompté.
Effectivement, de nombreux internautes s’en sont pris à
l’enseigne pour défendre Laurène : “Cette façon
d’agir, de réagir et de communiquer sur ce problème est
catastrophique et honteuse” ; “Je ne comprends pas
l’acharnement de Body Minute envers toi” ; “Mais, qui
s’occupe de leur communication ? C’est une honte !”… Pire
encore, certaines utilisatrices se sont mises à raconter
leurs mauvaises expériences chez l’enseigne et
un appel au boycott a même été lancé. Affaire à
suivre.