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L’enrôlement des ultra-orthodoxes dans l’armée : de la théorie à la pratique, Un seul monde (magazine)

« L’armée israélienne affirme pouvoir recruter 3.000 ultra-orthodoxes supplémentaires l’année prochaine, en plus de ceux qui se sont déjà engagés », a déclaré lundi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. « En attendant, nous avons convenu avec les ultra-orthodoxes d’augmenter leur nombre dans l’armée de 5% chaque année, pour atteindre 50% dans cinq ans. Il est peut-être préférable d’adopter des règlements plutôt qu’une loi », a-t-il déclaré. C’est-à-dire d’avancer plus doucement…

L’idée même du service militaire dans la communauté ultra-orthodoxe reste surréaliste. Beaucoup d’entre eux ne l’envisagent sous aucun prétexte, notamment parce que l’idée circule dans leurs cercles qu’ils seront amenés à « profaner le sabbat » et à faire des choses « en contradiction avec la loi juive ».

Pourtant, la Cour suprême israélienne a tranché : les ultra-orthodoxes, qui étudient la Torah, la Bible, dans les milliers de yeshivot israéliennes, devront porter l’uniforme comme les autres citoyens du pays. Un séisme pour cette société qui avait toujours considéré que la prière et l’étude étaient fondamentales pour la protection du peuple juif. Aussi fondamentales que les armes. Et qui refuse, dans son immense majorité, de se soumettre à cette injonction.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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