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l’enquête trace la piste de l’ingérence étrangère

Après les étoiles bleues, les aiguilles rouges. Six jours après la découverte de trente-cinq pochoirs représentant des palmiers rouges, peints dans la nuit du 13 au 14 mai sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah à Paris, les enquêtes tracent une nouvelle fois la piste d’ingérences étrangères. Son mode opératoire rappelle étrangement le graffiti de l’Étoile de David, découvert fin octobre sur plusieurs murs de la capitale, dont la diffusion sur les réseaux sociaux avait été officiellement dénoncée par le Quai d’Orsay comme une campagne d’influence. Russe.

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Au lendemain de la découverte de ces mains rouges, peintes sous les plaques listant les noms des Justes qui ont sauvé les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux responsables politiques ont dénoncé un acte de vandalisme antisémite. Ce symbole controversé, brandi lors de manifestations pro-palestiniennes, a suscité la polémique lorsque des étudiants de Sciences Po s’en sont emparés fin avril. Pour certains, il fait référence au massacre à mains nues par une foule de deux soldats israéliens en octobre 2000, au début de la deuxième Intifada.

Mais l’enquête, ouverte le 14 mai par le parquet de Paris pour « dégradation aggravée par une circonstance de discrimination due à l’appartenance réelle ou supposée à une origine, une ethnie, une race ou une religion », en raison de la symbolique du site vandalisé, laisse entrevoir une nouvelle tentative de manipulation. Selon les informations de Canard enchaînéconfirmé à Monde Selon les informations fournies par le parquet de Paris, les enquêteurs de la sécurité territoriale de Paris n’ont pas tardé à retrouver la trace des auteurs des pochoirs.

Résultat comparable

Grâce aux caméras de vidéosurveillance et au marquage téléphonique, la police a pu déterminer que les trois individus impliqués – deux graffeurs et un complice chargé de filmer la scène – avaient séjourné dans un hôtel le 20e quartier de la capitale. « L’enquête a établi que les réserves provenaient de Bulgarie »précise le parquet, sans se prononcer sur la nationalité des suspects.

Juste après leur opération, les trois individus ont pris un Flixbus depuis la gare routière de Bercy en direction de Bruxelles. Une procédure d’exfiltration qui, là encore, n’est pas sans rappeler l’épisode des Etoiles de David. Après la découverte fin octobre de près de 250 pochoirs d’étoiles bleues peints sur plusieurs murs de la capitale, les enquêteurs ont identifié deux couples moldaves. Le premier couple a pu être interpellé à Paris, et a reconnu en garde à vue avoir agi à la demande d’un ancien homme politique moldave pro-russe. Mais le second s’était enfui à bord d’un Flixbus vers… Bruxelles.

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Cammile Bussière

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