l’enquête demandée par Les Écologistes classée sans preuve du crime
Faute de preuve d’une infraction, l’enquête confiée par Les Écologistes à un cabinet spécialisé dans les violences sexistes et sexuelles après les accusations de violences psychologiques contre Julien Bayou a été classée sans suite, a annoncé le parti mercredi 23 octobre.
Deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris début mars, et sont toujours en cours, suite aux plaintes d’Anaïs Leleux, ancienne compagne de M. Bayou et également ancienne militante du parti écologiste. Ces plaintes visaient l’ancien leader pour harcèlement moral et abus de faiblesse et le parti pour non-assistance à personne en danger.
Suite à ces plaintes, EELV a confié une enquête interne sur ces accusations à un cabinet spécialisé. L’ancien secrétaire national a claqué la porte d’EELV et du groupe parlementaire au passage, dénonçant un « un acharnement déloyal et scandaleux ». « Au vu des témoignages parus dans la presse, l’ouverture d’une enquête interne externalisée est apparue comme le seul moyen de garantir un traitement impartial, indépendant et respectueux de la parole et des droits de chacun »a expliqué le parti dans un communiqué publié mercredi.
Désir de donner l’exemple sur les questions féministes
« Les faits rapportés s’appuient sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a pu apporter des éléments documentés de contradiction. L’enquête interne n’a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou susceptibles de caractériser le délit d’abstention d’assistance à personne en danger mis en cause par l’association Les Ecologistes, ont été commis. »poursuit le parti, qui précise que cette enquête interne « n’est pas destiné à remplacer les enquêtes criminelles en cours ». « La fin de la procédure et les conclusions de l’enquête ont été notifiées aux personnes concernées par l’enquête »annonce enfin le communiqué.
L’affaire Bayou avait fragilisé le parti écologiste qui, comme de nombreux partis de gauche, se veut exemplaire sur les questions féministes. La semaine dernière, le Parti socialiste (PS) a adopté une résolution exigeant que tout membre des autorités nationales du parti et tout candidat à une élection au nom du PS suive une formation sur les violences sexuelles et sexistes. Cette résolution a été votée alors que La France insoumise (LFI) venait d’exclure son député de l’Isère, Hugo Prévost, pour « actes graves à caractère sexuel » pouvant impliquer des infractions pénales, avant son élection.