l’énorme travail des avants anglais, Mateo Garcia dans le dur… Les tops et les flops
Après la défaite des Girondins face aux Anglais (41-42), ce samedi, en quarts de finale de la Champions Cup, découvrez ce qui a retenu l’attention de la rédaction.
HAUTS
Les Arlequins dans l’histoire
Club historique du rugby anglais (champion 2012 et 2021), les Harlequins se sont qualifiés pour la première fois de leur histoire pour les demi-finales de la Champions Cup, en dominant Bordeaux-Bègles (41-42) de manière écrasante. match totalement fou où pas moins de douze essais ont été inscrits (six de chaque côté). On s’attendait au grain de folie de la ligne arrière des Quins, mais ce sont surtout les avants anglais qui se sont mis en avant à Chaban-Delmas. (lire ci-dessous). En demi-finale, le club anglais affrontera le vainqueur du quart entre Toulouse et Exeter qui aura lieu dimanche (16 heures). Vainqueurs de la Challenge Cup à trois reprises (2001, 2004, 2011), les Harlequins n’avaient jamais dépassé le stade des quarts de finale de la grande Coupe d’Europe, échouant en 1997, 1998, 2009 et 2013. Ce samedi, le club londonien a montré que il est capable du meilleur (comme contre le Racing 92, battu 19-47 en match de poule) mais aussi du pire par moments, comme cette défaite à domicile cette saison contre Toulouse (19-47) ou la plus récente, parmi Saracens (52-7) en Premiership.
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Marcus Smith, dynamiteur d’attaque
Après sa brillante fin de Tournoi des Six Nations avec le XV de la Rose, Marcus Smith constituait un danger permanent pour la défense bordelaise. Les Anglais avaient décidé de ne pas beaucoup jouer au pied et l’ouvreur anglais donnait tout pour relancer, lancer des attaques, tenter des tirs. Il a constamment pesé dans ce quart de finale, par ses choix ballon en main et ses soutiens dévastateurs. Une performance trois étoiles et de belles promesses pour la suite de la compétition. On salive déjà à l’idée d’un duel contre Romain Ntamack en demi-finale, si les Rouge et Noir battent Exeter dimanche.
Yoram Moefana a bien essayé
Un match complet. Tranchant et décisif. Yoram Moefana, dans ce match complètement échevelé, s’est illustré face aux Harlequins et s’est montré dangereux dans presque toutes ses interventions. A la fois puissant et vif, solide et athlétique, le trois-quarts centre international fait des dégâts à la défense anglaise et met régulièrement son équipe en tête. Comme cette percée à la 25e minute ou cette belle combinaison avec Uberti à la 29e. Malheureusement, cela n’a pas suffi à Bordeaux pour remporter ce match « hourra rugby ».
flops
Un démarrage complètement raté
Ce quart-temps s’est joué pour rien. Un tout petit point et cette dernière transformation ratée par Maxime Lucu. Les Bordelais ont parcouru un long chemin, sûrement trop loin pour espérer disputer une deuxième finale de Coupe des Champions, après celle de 2021. Leur début de match a été catastrophique, avec deux essais encaissés dans les dix premières minutes. Finalement, les joueurs de Yannick Bru ont couru après le score jusqu’à la 67ème minute et le premier des deux essais de Madosh Tambwe. Dans cette folle remontée, les joueurs de l’UBB ont dû laisser beaucoup d’énergie derrière eux. Pour preuve, ils ont immédiatement concédé un nouvel essai de Green (73e) après avoir pris les commandes du match. Les Girondins peuvent nourrir d’énormes regrets. Sur l’issue du match, mais aussi sur leur début de match catastrophique. Yannick Bru ne s’était pas trompé lorsqu’il disait, avant le match : « Si on est l’équipe de Bordeaux-Bègles que je connais depuis le début de l’année, on devrait faire un match de merde. Une explosion, une explosion, un bon match contre Toulouse, un match catastrophique à Lyon, un pic d’émotion (contre les Sarrasins)donc, normalement, nous devrions faire quelque chose de dégoûtant samedi. Surtout en début de match…
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Mateo Garcia à l’intérieur
La semaine dernière, en l’absence de Matthieu Jalibert, Mateo Garcia a brillé lors de la démonstration infligée aux Saracens en huitièmes de finale. Ce samedi, le jeune ouvreur girondin a eu de grosses difficultés. En manque d’inspiration, il n’a pas su remettre de l’ordre dans le jeu de l’UBB, peu de rythme, des choix discutables. A l’image de cet échange avorté avec Depoortère (36e), à l’approche du but des Quins. Il avait déjà écopé d’un carton jaune pour une attaque volontaire sur une offensive anglaise entre Smith et Green (11e). Preuve qu’il était en difficulté, son manager Yannick Bru le remplaçait à la 43e minute et faisait entrer Yann Lesgourgues. Inhabituel pour un ouvreur. L’absence de Matthieu Jalibert s’est cruellement fait sentir.
Une mêlée bordelaise dominée
Le festival offensif, entre deux équipes attaquantes, a été annoncé. Mais ce quart de finale à Chaban-Delmas s’est aussi joué devant et le pack de l’UBB a souffert face à celui des Anglais. En plus d’être bousculés dans les rucks, les joueurs de Yannick Bru ont souffert en mêlées fermées, étant pénalisés à plusieurs reprises. Les Quins ont ainsi pu récupérer plusieurs munitions dans ce secteur. « Pas de mêlée, pas de victoire » (pas de mêlée, pas de victoire), disent les Anglo-Saxons. Les Girondins en ont fait l’amère expérience, pris par la puissance des Londoniens portés par un troisième ligne extrêmement dominateur Cunningham-Evans-Dombrandt. A la 58ème minute, l’UBB a concédé une belle tentative sur une bonne occasion. Elle aurait même pu en concéder un autre à la 70e minute, mais il y avait un attaquant. Au final, les « grands » Quins ont largement remporté leur duel face aux Bordelais.