Avec l’essor du travail à distance, de plus en plus d’employés profitent de la flexibilité du travail à domicile. Une nouvelle méthode de travail qui n’est cependant pas exempte de coûts. Dans ce cadre, les salariés peuvent bénéficier d’une indemnisation pour couvrir ces derniers.
Allocation de télétravail, kézako ?
Il s’agit d’une grande inconnue pour de nombreux travailleurs impliqués dans le télétravail. Cette allocation financière versée aux salariés permet de compenser les dépenses professionnelles engagées lors du travail à domicile. Il couvre divers besoins tels que l’utilisation d’un espace de travail, l’achat ou l’entretien de matériel informatique, les dépenses liées à la connexion Internet, ainsi que l’acquisition de fournitures de bureau comme du papier ou des cartouches. d’encre.
Ce paiement est-il obligatoire pour l’employeur ?
L’employeur n’est pas légalement tenu de verser une indemnité de télétravail, mais il lui incombe de prendre en charge les frais professionnels spécifiques liés à l’activité professionnelle, comme stipulé dans le contrat de travail. Il est cependant fortement incité à verser cette indemnité, d’autant plus qu’un accord collectif d’entreprise ou de branche est susceptible d’en exiger le versement, d’en déterminer le montant et les modalités. A noter également que les salariés en télétravail bénéficient des mêmes avantages, comme les titres restaurant, que les salariés travaillant sur site.
Comment évaluer les coûts qui pourraient donner lieu à une indemnisation ?
Pour évaluer les coûts éligibles à l’indemnisation du télétravail, il est fortement recommandé d’agir en amont. L’employeur doit normalement fournir, installer et entretenir tous les équipements nécessaires au travail à distance. Toutefois, si le salarié utilise son propre équipement, ces frais sont considérés comme étant à sa charge. Pour faciliter cette évaluation, l’Urssaf propose des lignes directrices sur l’estimation des dépenses professionnelles, exonérées de cotisations sociales.
Ainsi, pour évaluer les charges fixes, comme le loyer, la taxe d’habitation ou encore l’assurance multirisque, l’Urssaf recommande de considérer la part des dépenses réellement dédiées à un usage professionnel, au prorata de la surface totale du bien. résidence principale. De même, pour les frais variables comme le chauffage ou l’électricité, il convient de prendre en compte la part des dépenses réellement engagées pour les locaux utilisés à des fins professionnelles.
Concernant les dépenses liées à l’acquisition de mobilier, tel qu’un bureau ergonomique ou une lampe de bureau, si l’employeur fournit le mobilier, celui-ci doit être valorisé comme un avantage en nature en fonction de sa valeur résiduelle. Si le mobilier est acheté par le salarié, un remboursement partiel pourra être envisagé, jusqu’à 50 % des dépenses réelles sur présentation de justificatifs.
Les frais liés à l’aménagement des locaux, tels que les travaux d’aménagement, peuvent être exclus de l’assiette des cotisations sur présentation de la facture. De même, les frais de matériel informatique et de connexion au réseau téléphonique peuvent être exclus sur présentation de justificatifs.
Comment est versée l’indemnisation ?
Pour verser une indemnité de télétravail, l’employeur a deux options : une indemnité forfaitaire ou le remboursement des frais réels engagés par le salarié. Que ce soit par décision unilatérale ou par accord collectif avec les partenaires sociaux, les conditions d’attribution et le montant doivent être clairement définis, ainsi que les éventuels justificatifs à fournir. Le montant de cette indemnité est librement fixé par l’employeur ou par la convention collective, mais elle est plafonnée pour bénéficier d’exonérations de charges sociales.
Exonérations en cas de versement d’indemnités de télétravail
Lorsqu’il s’agit de compenser le télétravail, les options sont nombreuses, mais attention aux plafonds. Les employeurs peuvent verser jusqu’à 59,40 euros par mois et par salarié, mais au-delà, les charges sociales viennent à la fête. Si les frais du salarié sont bien justifiés et qu’aucune convention collective n’est en place, des exonérations de cotisations sociales sont applicables, plafonnées à 2,70 euros par jour, soit 10,40 euros par mois pour une journée de télétravail hebdomadaire par exemple, jusqu’à 59,40 euros par mois. . A noter que cette indemnisation est même exonérée d’impôt sur le revenu si elle reste dans ces limites. Alors, télétravailleurs, gardez un œil sur vos dépenses.