L’émotion de Bardet, le top 15 de Martin, le dégagement de TotalEnergies… quel bilan pour les Français ?
Le Tour de France 2024 s’est achevé ce dimanche à Nice avec la troisième victoire de Tadej Pogacar. Avec trois victoires, dont deux lors du premier week-end, les Français se sont actifs sur cette Grande Boucle avec des fortunes diverses pour les uns et les autres.
La 111e édition du Tour de France s’est achevée ce dimanche sur le triomphe de Tadej Pogacar, auteur du doublé Giro-Tour après une démonstration lors des trois dernières semaines. Cette Grande Boucle avait pourtant démarré en trombe pour les Français, avec deux victoires lors des deux premières étapes en Italie. Sur l’ensemble de la course, les fortunes ont été diverses pour les Tricolores.
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TotalEnergies brille, Groupama-FDJ baisse la tête
Côté positif, TotalEnergies mérite assurément une bonne note. Habituée à placer des éléments dans l’échappée quasiment tous les jours, l’équipe de Benoît Genauzeau a terminé sur une victoire, celle d’Anthony Turgis dans l’étape des chemins blancs à Troyes. Le compteur aurait pu être doublé au soir de la 18e étape, avec la très belle surprise Matteo Vercher, deuxième à Barcelonnette, battu au sprint par Victor Campenaerts.
Les sourires se lisent aussi sur les visages des directeurs sportifs d’Arkea-B&B Hôtels. Pour son premier Tour, Kévin Vauquelin a levé les bras sur la deuxième étape, s’imposant en solitaire à Bologne, permettant à l’équipe d’Emmanuel Hubert de remporter la première étape de son histoire sur le Tour. Excellent sur le contre-la-montre de la septième étape avec une sixième place, il s’est montré plus en retrait pour le final entre Monaco et Nice dimanche sur le contre-la-montre, discipline qu’il disputera aux Jeux Olympiques de Paris la semaine prochaine.
Autre coureur qui représentera la France aux Jeux olympiques, Christophe Laporte a joué le rôle de lieutenant de Jonas Vingegaard dans une équipe Visma-Lease a Bike déchue de sa couronne.
De son côté, Valentin Madouas – également aligné aux Jeux – et Groupama-FDJ font partie des cancres de cette édition. Malgré quelques opportunités de jouer à l’avant, l’équipe de Marc Madiot n’a jamais vraiment pu jouer une victoire d’étape et encore moins le classement général. Quatrième en 2022 et touché par le Covid avant le départ, David Gaudu n’est même pas dans le top 60, à plus de 3h43 de Tadej Pogacar.
Grimace chez Decathlon-AG2R, Guillaume Martin sauve Cofidis
Le constat est similaire pour Decathlon-AG2R, qui souhaitait briller avec Sam Bennett dans les sprints et jouer le classement général avec Felix Gall. Un double projet qui a pschitt, le compteur de victoires restant bloqué à zéro et l’Autrichien n’étant que 14e au classement général, à plus de 46 minutes du maillot jaune.
Écart à peu près égal pour Guillaume Martin, seul point positif dans un ciel très sombre pour Cofidis, marqué par quelques querelles internes. Comme en 2020 (11e) et 2021 (8e), il est le premier à figurer au classement général, et gratte même une place pour remonter au 13e rang. Le Tour a également été difficile pour les sprinteurs français Arnaud Démare et Bryan Coquard, qui n’ont pu faire mieux que de s’accrocher à une septième place chacun.
La dernière belle pour Bardet
En revanche, il y en a un qui a vraiment apprécié sa dernière danse. Pour son dernier Tour de France, Romain Bardet (DSM-Firmenich) a remporté dès le premier jour sa quatrième victoire d’étape sur la Grande Boucle, s’offrant le luxe de porter le maillot jaune un jour. Après avoir travaillé dur, comme à son habitude, il n’a pas caché son émotion à l’arrivée au col de la Couillole.