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L’embarras de l’Iran face à l’offensive israélienne contre le Hezbollah

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, invite le président iranien Massoud Pezeshkian à signer un livre d'or au siège des Nations Unies à New York, le lundi 23 septembre 2024.

L’ambiguïté de la stratégie de l’Iran en réponse à l’escalade militaire israélienne au Liban a été révélée dans le discours prononcé mardi 24 septembre par Massoud Pezeshkian à l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le nouveau président iranien n’a pas eu de mots assez forts pour condamner l’escalade militaire israélienne au Liban. « crimes contre l’humanité » et le « barbarie désespérée » Israël, affirmant que ses attaques contre le Liban, qui ont fait au moins 560 morts depuis lundi, « ne pouvait pas rester sans réponse ».

Mais plutôt que de menacer l’État hébreu de représailles cinglantes, comme le font régulièrement l’aile dure du régime et les gardiens de la révolution iraniens, le président Pezeshkian a appelé la communauté internationale à assumer la responsabilité de ces actes. « Ne pas permettre au Liban de devenir un autre Gaza ». Israël mène une offensive dans l’enclave palestinienne qui a fait plus de 41 000 morts, en réponse à l’attaque menée par le Hamas palestinien, allié de l’Iran et du Hezbollah, sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Alors que le Hezbollah enchaîne les revers, la République islamique ne montre aucun signe de vouloir voler au secours de son protégé libanais, estimant que c’est précisément le piège dans lequel Benjamin Netanyahu espère l’entraîner. Le Premier ministre israélien agite régulièrement la menace d’une opération militaire contre les infrastructures nucléaires iraniennes. Téhéran ne veut pas gâcher la réunion de l’ONU par une aventure militaire contre Israël, où ses émissaires sont venus implorer l’Occident de ne pas s’engager dans une guerre contre Israël. « une nouvelle ère » dans leurs relations et la fin de l’isolement de leur pays.

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Bien qu’ils aient ouvert un front contre Israël en soutien à la bande de Gaza le 8 octobre 2023, l’Iran et le Hezbollah restent déterminés à éviter une guerre ouverte avec l’État hébreu. Téhéran n’a pas, pour l’instant, riposté à l’assassinat attribué à Israël, fin juillet, à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Les missiles qu’il avait envoyés vers l’État hébreu en réponse à l’attaque de son consulat à Damas, le 1er octobre, ont été la cible de tirs de missiles israéliens.euh Le mois d’avril n’avait en tout cas pas eu l’effet dissuasif escompté. L’Iran n’a pas la capacité de venir en aide au Hezbollah, sur le terrain libanais, au-delà de l’envoi d’armes et de conseillers de la force d’élite Al-Qods.

« État de choc »

L’Iran et le Hezbollah croient encore pouvoir empêcher l’élargissement du conflit, alors même qu’Israël se concentre désormais sur la destruction des infrastructures militaires que le Hezbollah a construites pendant deux décennies avec l’aide de Téhéran. Le sabotage de ses systèmes de télécommunications, la décapitation de son commandement militaire et la destruction de milliers de lance-roquettes et de missiles ont porté un coup sévère au Hezbollah, assommant ses alliés au sein de « l’axe de la résistance ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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