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l’Élysée annonce la levée de l’état d’urgence dans l’archipel

l’Élysée annonce la levée de l’état d’urgence dans l’archipel

L’état d’urgence en vigueur en Nouvelle-Calédonie le 16 mai sera levé lundi à 20 heures, a annoncé lundi l’Élysée. « 480 gendarmes mobiles » viendront renforcer les forces de sécurité sur place « dans les prochaines heures ».

L’état d’urgence en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis près de deux semaines sera levé ce lundi 27 mai à 20 heures, heure de Paris, soit mardi 28 mai à 5 heures du matin, sur place, a annoncé l’Élysée dans un communiqué.

« Pour permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS et les déplacements aux barrages des élus ou des responsables pouvant appeler à leur levée », Emmanuel Macron « a décidé pour l’instant de ne pas reconduire l’état d’urgence ». -elle ne sera pas prolongée et se terminera lundi à 20 heures », précise l’Élysée dans son communiqué. Il annonce également que « 480 gendarmes mobiles » viendront renforcer les forces de sécurité sur place « dans les prochaines heures ».

Macron « condamne fermement les blocages et les pillages »

Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est secouée par des émeutes contre une réforme électorale rejetée par les indépendantistes du territoire. Dans son communiqué, l’Élysée a rappelé qu’Emmanuel Macron « condamne fermement les blocages et les pillages » qui ont eu lieu sur ce territoire.

L’état d’urgence instauré le 16 mai a entraîné un couvre-feu nocturne, l’interdiction des rassemblements, du transport d’armes et de la vente d’alcool et l’interdiction de l’application TikTok.

Le difficile travail des journalistes de BFMTV au cœur des émeutes calédoniennes

Sur le terrain, la situation « reste très difficile pour les habitants de l’île, notamment dans le Grand Nouméa », a relevé samedi soir la ministre de l’Outre-mer Marie Guévenoux dans un communiqué. Le bilan des violences s’est élevé vendredi à sept morts, le septième étant un homme de 48 ans dont l’identité n’a pas été communiquée, tué à Dumbéa (près de Nouméa) par un policier. Ce dernier a été placé en garde à vue.

Il s’agissait « d’un policier en civil, qui n’était pas en service » et « a été agressé par une vingtaine d’individus dans le cadre d’un barrage routier », a indiqué samedi Marie Guévenoux.

Une mission de médiation pour un « accord global »

Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a lui-même reconnu samedi qu' »aujourd’hui, l’objectif principal du mouvement indépendantiste est d’apaiser les tensions et de trouver des solutions durables pour notre pays ». Les indépendantistes réclament toujours le retrait de la révision constitutionnelle du corps électoral, risquant, selon eux, de minimiser encore davantage les voix du peuple kanak que le gouvernement avait récemment prévu de faire voter au Congrès en juin.

« J’assume un geste d’apaisement et d’ouverture mais je ne prendrai jamais une décision de report ou de suspension sous la pression des violences », a réitéré Emmanuel Macron au Parisien.

Le président de la République a donné jusqu’à fin juin aux élus et dirigeants politiques de l’archipel, aidés par une « mission de médiation » de trois hauts responsables dépêchés depuis Paris, pour trouver « un accord global » qui « pourra être soumis à le vote des Calédoniens ».

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