L’élégance raffinée des années 50 exaltée par Dolce & Gabbana
Une élégance raffinée, sans fioriture : la collection printemps-été 2025 dévoilée samedi par les stylistes Domenico Dolce et Stefano Gabbana à Milan célèbre un retour aux sources et exalte le chic classique des années 1950, agrémenté de quelques touches de fantaisie.
Les matières sont nobles faisant la part belle au lin et aux fils tissés main, les silhouettes sont fluides et les coupes raffinées : l’homme Dolce & Gabbana porte des pantalons amples à plis, mais serrés à la taille, des blouses à col châle et mi-longues. vestes à manches raglan.
Outre le noir, couleur fétiche qui rappelle la Sicile chère à Domenico Dolce, originaire d’une ville proche de Palerme, la palette de couleurs Dolce & Gabbana comprend du blanc, du rouge bordeaux, du vert, du sable et du marron.
Les imprimés rayés sont omniprésents, faisant écho à l’esthétique des années 50, âge d’or du cinéma italien marqué par une mode élégante.
Petites ruptures avec le classicisme : chemises légèrement translucides, perles rouges brodées sur vestes blanches et pantalons aux motifs floraux colorés.
Si les boucles d’oreilles bling-bling et les pendentifs fantaisie en or sont désormais interdits, la casquette gavroche et les sacs à main font toujours partie des accessoires incontournables de D&G.
Cette nouvelle collection portant l’étiquette » Fait main « rend hommage à l’artisanat italien qui a inspiré les designers, qui fait également l’objet d’une exposition à Milan intitulée « Du cœur aux mains : Dolce & Gabbana ».
D’une robe de cristal scintillante dans une salle de miroirs aux couleurs contrastées des céramiques siciliennes, cette exposition inédite présente les œuvres de Dolce & Gabbana et les savoir-faire artisanaux jusqu’au 31 juillet.
Dans un atelier éphémère, tailleurs, couturiers et artisans travaillent chaque jour dans un espace qui recrée les véritables laboratoires de la maison de couture.
L’univers érotique de Dsquared2
Au deuxième jour de la Fashion Week masculine de Milan, de nombreuses jeunes fashionistas se sont rassemblées devant les showrooms des grandes marques, pour tenter d’immortaliser avec leurs smartphones l’arrivée des stars de la K-pop sud-coréenne, des influenceurs et autres VIP. .
De retour sur les podiums masculins après deux ans d’absence, l’irrévérencieuse marque de luxe Moschino a ouvert le bal vendredi en dévoilant la première collection homme de son nouveau directeur artistique Adrian Appiolaza.
Alliant subversion, élégance et liberté de mouvement, cette collection puisée dans les riches archives de la marque pour perpétuer l’héritage du fondateur Franco Moschino, tout en travaillant à « casser les codes »a expliqué le designer argentin.
Dans un autre registre, Dsquared2, la marque des jumeaux canadiens Dean et Dan Caten, a marqué les esprits vendredi soir avec une nouvelle collection mixte (mixte hommes-femmes) hyper-sexy, brisant elle aussi les codes vestimentaires sans complexes.
Dans une ambiance électrique, des gros mecs musclés vêtus de débardeurs en latex ont enchaîné des pas de danse lascifs, avant de s’enfermer dans des cages suspendues au-dessus de la scène du théâtre lyrique Giorgio Gaber de Milan.
Toujours provocateur, le duo de stylistes a présenté des pantalons taille basse et des mini-shorts moulants, associés à des chemises transparentes et des hauts asymétriques en jersey découvrant la poitrine pour les garçons et des jupes ultra-courtes et des petits hauts pour les filles.
Le noir et le cuir sont omniprésents dans cette collection, tout comme les fines lanières entrelacées qui ceinturent le haut du corps, clin d’œil humoristique à l’univers sadomasochiste.