L'élection du vice-président de l'Assemblée nationale se transforme en règlement de compte au sein de la majorité gouvernementale
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L’élection du vice-président de l’Assemblée nationale se transforme en règlement de compte au sein de la majorité gouvernementale

L’élection du vice-président de l’Assemblée nationale se transforme en règlement de compte au sein de la majorité gouvernementale
Le député écologiste de l'Isère, Jérémie Iordanoff, dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale, le 2 octobre 2024

Est-ce une si grande surprise ? Le député écologiste de l’Isère Jérémie Iordanoff a été élu, mardi 22 octobre au soir, vice-président de l’Assemblée nationale. Seul candidat du Nouveau Front populaire (NFP), il remporte le poste jusqu’alors occupé par Les Républicains (LR). La nomination d’Annie Genevard au gouvernement avait laissé la place vacante. Désunie, voire déchirée, la « base commune » (les quatre groupes qui siègent dans le gouvernement Barnier) a essuyé une lourde défaite. Au dernier tour, où une majorité simple suffisait, M. Iordanoff a obtenu 175 voix et Virginie Duby-Muller (LR, Haute-Savoie) 161. Quatorze voix d’avance pour le NFP alors que ce dernier n’est pas au complet (il détient actuellement 192 sièges). ), c’est beaucoup. Même énorme quand on sait que, sur le papier, l’addition des groupes Ensemble pour la République (EPR, du parti présidentiel Renaissance, 95), LR (47), MoDem (36) et Horizons (33) compte 19 sièges de plus. que le PFN.

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A la sortie, personne n’en est venu aux mains mais dans les mots, c’est comme ça. « Avec de tels alliés, nous n’avons pas besoin d’ennemis ! »s’emporte Philippe Gosselin (LR, Manche). Attal a dit qu’il nous soutiendrait mais soit il ne l’a pas dit, soit ses troupes ne le suivent pas ! » A l’EPR, nous assurons, messages dans les boucles internes à l’appui, que nous avons battu le rappel des députés pour éviter une victoire du NFP. Pour le groupe présidentiel, c’est clair, la responsabilité de la situation revient entièrement au MoDem et à sa candidature « ce qui ne servait à rien ». Les députés démocrates ont en effet présenté Christophe Blanchet (Calvados), déclaré forfait au troisième tour.

« Je vois bien qu’on va nous faire porter toutes les casquettes de la Terre… ça fait toujours plaisir »» a lâché, dans une froide colère, Marc Fesneau, le président du groupe MoDem. Le député du Loir-et-Cher constate que son candidat a obtenu 69 voix au premier tour, soit presque deux fois plus qu’il y a de députés dans son groupe, et qu’au second tour, les 23 voix qu’il a perdues n’ont pas été reportées au Candidat LR. « L’événement déclencheur, c’est ce qui s’est passé la semaine dernière, ça a évidemment mis un certain nombre de personnes sous tension aussi et principalement à Renaissance. L’idée n’est pas de rejeter la faute, mais lorsqu’il y a des problèmes dans le contrat, cela arrive évidemment. »

Un accord scellé en juillet

Le contrat ? C’est l’accord entre le camp présidentiel et la droite sur les postes clés à l’Assemblée nationale en juillet. A l’époque, LR était très loin d’un accord avec les macronistes pour former un gouvernement. Mais, à partir du 18 juillet, ont lieu les élections à la présidence, au bureau et à la présidence des commissions. Personne ne dispose de majorité mais pour toutes ces candidatures, au troisième tour, une majorité simple suffit. Sur le papier, le NFP et ses 193 députés sont les plus forts si personne ne s’unit en face. C’est surtout cette perspective qui pousse le bloc central et LR à un accord : former un front anti-NFP. Plutôt la députée Renaissance Yaël Braun-Pivet que le communiste André Chassaigne sur le perchoir.

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