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L’église de Tyé à Poindimié a brûlé ce mercredi, à la veille de l’Assomption le 15 août

Sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie, un nouvel édifice religieux a été visé par les flammes. Il était environ quatre heures ce mercredi matin. L’église de Tyé a été en partie détruite.

C’est un drame pour les paroissiens à la veille des célébrations de l’Assomption. L’église de Tyé, dans la commune de Poindimié, a pris feu. Les dégâts sont considérables : la sacristie, une partie de l’autel, la chapelle intérieure ont été gravement endommagées. Du mobilier a également été détruit.

Le bâtiment principal est resté debout. Selon le procureur de la République Yves Dupas, au moins sept incendies ont été recensés. Ils ont été alimentés notamment par des tissus et des rideaux retrouvés sur place. « Les auteurs seraient entrés dans l’église sans effraction, par une porte latérale qui n’était jamais fermée à clé, même la nuit. »a déclaré le magistrat.


L’intérieur de l’église de Tyé, détruite par les flammes.


Une plainte a été déposée ce matin à la gendarmerie et des experts de Nouméa sont arrivés sur place pour procéder aux premières constatations. Une enquête a été ouverte. « Les enquêteurs et le parquet entendent déployer tous les moyens nécessaires pour identifier et arrêter les auteurs de ces actes intolérables qui ont provoqué une vive réaction au sein de la population. »écrit Yves Dupas dans son communiqué.

Depuis le 13 mai, d’autres édifices religieux ont été visés, dont l’église de Vao à l’île des Pins, la chapelle Sainte-Anne à Touho, l’église Saint-Louis au Mont-Dore et le temple bouddhiste de Nouméa.

Quelques heures après les événements, les paroissiens de Bourail et d’Azareu ont publié sur leur page Facebook un message de soutien aux habitants de Poindimié et « Participez à l’incompréhension et à la douleur de tous les paroissiens.

Cet incendie a fait réagir les élus. Victor Tutugoro, président de l’UPM, « dénonce et condamne avec la plus grande vigueur » l’incendie qui a eu lieu hier soir. « Quel message véhiculent ces incendiaires d’édifices religieux ? » « Peut-on lire dans le communiqué. L’UPM espère que les coupables seront retrouvés et traduits en justice.


La sacristie, l’autel, la chapelle et certains meubles ont été détruits.


Cet édifice au toit rouge du Sacré-Cœur est un symbole du développement de la mission des Pères Maristes au XIXe siècle. L’église fut d’abord construite en bois et en terre en 1866 avant d’être rasée et remplacée en 1899 par l’église actuelle en maçonnerie. Restaurée en 1999, elle est classée avec son presbytère depuis 1991 au titre de « patrimoine du pays ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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