Toulouse (Haute-Garonne), correspondance privée.
La manifestation organisée samedi contre l’extrême droite à Toulouse, à l’appel des organisations de gauche et de l’intersyndicale, a rassemblé plus de 50 000 personnes selon la CGT (15 000 selon la préfecture). A deux semaines du premier tour des élections législatives, la crainte que le Rassemblement national obtienne la majorité à l’Assemblée nationale domine le cortège.
« J’ai peur pour l’avenir, mais nous nous battrons jusqu’au bout », soutient Camille, étudiante en droit. Les jeunes sont présents en masse. La plupart des manifestants sont de gauche et d’autres, moins conscients des enjeux, ont cette fois décidé de se mobiliser. Comme Quentin, venu du Tarn voisin : « Je ne suis pas allé voter aux élections européennes. Mais vu la situation, nous n’avons pas d’autre choix que de déménager ».
Ici comme ailleurs, le front n’est pas national mais très populaire. La nouvelle coalition de gauche scellée cette semaine relance tous les espoirs. « Cela fait 40 ans que je fais campagne à gauche, j’ai commencé par faire campagne pour François Mitterrand. C’est la première fois que je vois émerger une telle dynamique.se réjouit Frédéric Borras, coordinateur de la FI en Haute-Garonne.
« Rêve général »
A ses côtés, le conseiller régional PCF Jérôme Monamy se dit prêt pour cette bataille : « C’est à nous de tendre la main aux électeurs RN et aux abstentionnistes. Programme contre programme ; nous devons démontrer que leurs propositions ne tiennent pas la route”. Retraite à 60 ans, augmentation du Smic, ISF climat… Plus que l’échec de l’extrême droite, les manifestants mobilisés aujourd’hui rêvent d’un monde plus juste.
Au sein du cortège, de nombreuses pancartes affichent le slogan « rêve général ». Sur d’autres encore, les références à Léon Blum fleurissent. L’héritage de 1936 coule dans les veines des plus âgés comme des plus jeunes. Dans les esprits, le Front populaire est de retour. Depuis son balcon, un père encourage les passants avec sa jeune fille. La foule exulte. Des chants antifascistes résonnent sur les boulevards de Toulouse. Sans oublier les messages de soutien au peuple palestinien. A l’arrivée, aucune violence n’a été signalée. Tout le monde se réunira la semaine prochaine pour amplifier la mobilisation.
Si le vote Front populaire est probablement gagné au sein de la Ville rose, tout est désormais en jeu dans les zones rurales d’Occitanie, où l’extrême droite a procédé à une rafle électorale. Malgré le manque de temps, Frédéric Borras annonce la couleur : « Nous avons une armée de militants dans chaque circonscription pour convaincre les électeurs ». Communistes, rebelles, socialistes, écologistes, ainsi que tous les citoyens qui rejoignent le mouvement. Le 9 juin, la liste conduite par Jordan Bardella n’obtient que 14 % des voix à Toulouse. Sur l’ensemble du département de la Haute-Garonne, elle s’élève à plus de 25 %. Tout doit être fait.
Antoine Portolès
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