Législatives partielles : Lucie Castets, ancienne candidate à Matignon, renonce à une candidature à Grenoble
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Législatives partielles : Lucie Castets, ancienne candidate à Matignon, renonce à une candidature à Grenoble

Législatives partielles : Lucie Castets, ancienne candidate à Matignon, renonce à une candidature à Grenoble

« Si j’y vais, c’est pour un vrai combat, si j’y vais, c’est pour être la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) », confiait-elle au Parisien en milieu de semaine. Finalement, Lucie Castets, ancienne prétendante à Matignon, a décidé de renoncer à une candidature pour Grenoble.

« Je n’y vais pas. » Je considère que les conditions de ma candidature ne sont pas réunies pour cette partielle », a-t-elle déclaré ce vendredi soir, estimant néanmoins que « la personne n’a pas d’importance et (que) tout doit être fait pour que la gauche remporte à nouveau cette circonscription » à cheval Grenoble et une partie de sa banlieue nord, où La France insoumise envisageait de la soutenir.

« Ce qui m’a été proposé ne me permettait pas, à mon avis, de continuer à jouer le rôle de lien pour la gauche », a expliqué le haut fonctionnaire de 37 ans, qui ne souhaitait pas siéger au sein du groupe LFI à l’élection présidentielle. Assemblée. Le parti de Jean-Luc Mélenchon en a au contraire posé une condition non négociable pour lui accorder l’investiture et briguer le siège laissé vacant par la démission d’Hugo Prévost.

Le jeune insoumis de 25 ans, qui a remplacé en juillet l’ancien ministre macroniste Olivier Véran, a remis son mandat la semaine dernière après des accusations d’« actes graves à caractère sexuel » commis notamment lorsqu’il dirigeait le syndicat Union. étudiant, proche de LFI.

Son départ a déclenché le compte à rebours avant l’élection partielle, qui doit avoir lieu dans un délai de trois mois, et les négociations au sein des partis. A commencer par LFI, qui avait obtenu cette circonscription dans le cadre de l’accord fondateur du NFP juste après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par le président Emmanuel Macron.

« Prêt à aider »

L’option Lucie Castets a été rapidement avancée : « Cela fait partie des scénarios », a reconnu lundi le coordinateur du parti de la gauche radicale, Manuel Bompard. L’intéressée s’est immédiatement dite « prête à aider mais pas à n’importe quelles conditions », notamment celle de rejoindre « le groupe le plus représentatif de la diversité et de l’unité de la gauche ». Comprendre le groupe écologiste, où se trouvent, outre les Verts, des membres de Génération.s et d’anciens insoumis Insoumis, comme le député de la Somme François Ruffin.

« C’est la seule qui peut gagner la circonscription », vantait même un cadre du parti écologiste, pour qui « la valeur ajoutée de Lucie Castets, ce n’est pas d’être LFI ». Un avantage sur ce territoire englobant Grenoble et des banlieues plus aisées, historiquement ancrées à droite jusqu’en 2007.

VidéoLe PFN propose Lucie Castets comme Première ministre

Une garantie également face au risque de division locale. Dès jeudi soir, la fédération iséroise du Parti socialiste avait désigné sa conseillère départementale Amandine Germain comme candidate à l’investiture de la Gauche Unitaire, défendant sa « légitimité à présenter une candidature d’unité ».

Tout en laissant une porte ouverte à Lucie Castets « dans le cas où (elle) devrait être à terme la représentante de toutes les composantes du PFN ». Ce qui n’arrivera donc pas. Lucie Castets est sortie de l’anonymat le 23 juillet lorsque les partis de gauche, arrivés en tête aux législatives anticipées, en ont fait leur candidate au poste de Premier ministre.

La candidature a été rejetée par Emmanuel Macron mais cette normande, spécialisée dans la défense des services publics, a par la suite renoncé à son poste de directrice des finances de la Ville de Paris pour persévérer en politique. Une envie qu’une élection au Palais Bourbon aurait pu consolider.

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