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Législatives : le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% à la clôture

Législatives : le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% à la clôture

La Bourse de Paris rebondissait de 1,09% lundi, un mouvement moins important qu’à l’ouverture, les investisseurs se satisfaisant de l’hypothèse de l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale.

L’indice phare CAC 40 gagne 81,73 points à 7.561,13 points, loin de compenser les pertes du mois de juin, 6,42%, soit la plus mauvaise performance depuis deux ans. Sur l’année, l’indice revient légèrement dans le vert (+0,24%).

Mais le rebond est beaucoup moins marqué qu’à l’ouverture, où la Bourse de Paris gagnait 2,56%.

« Il est trop tôt pour crier victoire » et envisager un rebond durable des marchés, estime Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.

Si « les pires scénarios » sont écartés par les marchés – c’est-à-dire une large majorité absolue pour le Nouveau Front populaire ou le Rassemblement national – les autres scénarios « ne sont pas positifs d’un point de vue financier » en revanche, estime-t-il.

Le meilleur résultat pour les investisseurs selon lui, un renouvellement de la majorité sortante, a été balayé, comme anticipé par les sondages : le camp présidentiel a obtenu environ 21% des voix, le Nouveau Front Populaire près de 28% et le Rassemblement national et ses alliés plus de 33%.

« Les incertitudes restent élevées » pour le second tour dimanche, souligne Nicolas Forest, directeur d’investissement chez Candriam.

A l’issue du premier tour, les projections des instituts de sondage anticipent au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella et jusqu’à 295 sièges, ce qui lui donnerait une courte majorité absolue (289 sièges).

Une centaine de candidats de gauche ou de la majorité présidentielle qualifiés pour le second tour des législatives se sont déjà désistés lundi, afin de contrer l’extrême droite, selon un décompte provisoire de l’AFP.

L’absence de majorité absolue protégerait en partie les mesures économiques prises par Emmanuel Macron depuis sept ans, mais « l’inaction » ne serait qu’un « moindre mal » alors que la France est confrontée à un déficit et une dette importants, souligne M. Juvyns.

Sur le marché obligataire, les tensions se sont aussi un peu apaisées : l’écart entre le taux d’intérêt allemand pour l’emprunt à 10 ans, référence en Europe, et celui de la France s’est réduit, à son plus bas niveau depuis deux semaines. Il avait atteint la semaine dernière un record depuis 2012.

Le taux français a terminé autour de 3,35%, le plus haut depuis novembre et en forte hausse par rapport à vendredi, mais le taux allemand a augmenté beaucoup plus fortement pour terminer autour de 2,60%.

L’écart (75 points de base) reste bien plus élevé qu’avant la dissolution de l’Assemblée nationale (moins de 50 points de base).

Rebonds

Les actions françaises, qui ont souffert de l’instabilité politique après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, ont rebondi.

Du côté des banques, Société Générale gagnait 3,10% à 22,60 euros, Crédit Agricole 2,83% à 13,10 euros et BNP Paribas 3,59% à 61,67 euros.

D’autres entreprises, en difficulté depuis la dissolution en raison d’inquiétudes liées à une nationalisation ou à une régulation plus stricte de certaines activités, étaient également en hausse : Vinci gagnait 2,56% à 100,90 euros, Eiffage 3,31% à 88,60 euros, TF1 5,21% à 7,67 euros et Engie 2,96% à 13,73 euros.

De nouveaux acquéreurs pour Atos

Les créanciers d’Atos et les banques ont convenu dimanche de reprendre et de sauver elles-mêmes le géant français des technologies de l’information en difficulté. L’action a ouvert en hausse de plus de 20%, mais a clôturé dans le rouge (-0,34% à 98 cents). L’opération comprend une augmentation de capital de 233 millions d’euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros.

Airbus et Boeing rachètent AeroSystems

Vingt ans après s’en être séparé, Boeing va racheter son sous-traitant Spirit AeroSystems, accablé par des problèmes de production, mais une partie des activités sera reprise par Airbus (+2,64% à 131,64 euros), ont annoncé lundi les deux grands concurrents du secteur aéronautique mondial.

Euronext CAC40

publié le 1er juillet à 18h52, AFP

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