Législatives : Johanna Rolland (PS) dénonce la « lâcheté honteuse » de la ministre nantaise Sarah El Haïry à l’égard du RN
Le maire de Nantes, numéro 2 du PS, appelle à la mobilisation générale A 48 heures du second tour des élections législatives : « Dimanche, l’urgence est de faire en sorte que le Rassemblement national n’ait pas la majorité absolue. Ensuite, il faut envoyer à l’Assemblée le plus grand nombre possible de députés de gauche et écologistes pour changer la vie des Françaises et des Français. » résume Johanna Rolland.
Invité sur France Bleu Loire Océan, l’élu socialiste fustige le comportement de deux personnalités de la vie politique locale : La ministre de Nantes, Sarah El Haïry, et la présidente de région, Christelle Morançais.
Christelle Morançais commet une « erreur grave et historique »
« Quand Mme Morançais ose dire qu’entre un candidat socialiste ou écologiste, par exemple, et un candidat du Rassemblement national, elle vote blancJe le dis, c’est une erreur grave et historique. (…) Je ne l’ai pas comprise et j’en ai même été blessée » elle confie.
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Quant à la Nantaise Sarah El Haïry, ministre du gouvernement Attal, présidente du MoDem en Loire-Atlantique, Johanna Rolland déplore son manque de prise de position publique sur cet entre-deux-tours.Quand le Rassemblement national est sur le point d’arriver au pouvoir, quand on a un projet de société qui veut trier les Français en fonction de leur histoire, quand on a l’imposture d’un Rassemblement national qui n’apportera aucune réponse concrète aux Français sur la sécurité, sur le pouvoir d’achat, sur le logement, sur la santé… on ne peut pas se cacher », a-t-il ajouté. martèle le maire de Nantes.
« Quand on est ministre, on ne se cache pas pour sauver un siège personnel »
Pour Johanna Rolland, Sarah El Haïry ne peut se cacher derrière le fait qu’elle mène sa propre campagne dans la cinquième circonscription de Loire-Atlantique, où elle est en position défavorable face au socialiste Fabrice Roussel, avec Bruno Comby, candidat soutenu par le RN, arrivé 3e et qui maintient une course à trois.
« Ce n’est pas une raison. Quand on est ministre de la République, dans un moment historique, on ne se cache pas pour sauver un siège personnel. Quel que soit le résultat de dimanche dans la cinquième circonscription, son silence sur ce sujet, son refus de prendre une position claire à l’échelle nationale, quand on est ministre – on a une responsabilité – restera un acte de lâcheté honteux. »