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Législatives 2024 : les féministes réclament le retrait des candidats mis en cause dans des affaires de violences sexistes et sexuelles

Les féministes font campagne contre le Rassemblement national (RN). Plus de 150 associations, réunies jeudi en conférence de presse, appellent à manifester dans toute la France ce dimanche 23 juin pour faire barrage à l’extrême droite les 30 juin et 7 juillet. Mais elles dénoncent aussi la désignation de candidats mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles ou sexuelles. la violence sexiste. A gauche, l’insoumis Adrien Quatennens, condamné en 2022 pour violences conjugales, a fini par renoncer à sa candidature dans le Nord.

A droite, le cas le plus emblématique reste celui de l’ancien ministre Damien Abad. Malgré sa mise en examen en mai pour tentative de viol, le député apparenté sortant Renaissance a présenté sa candidature dans l’Ain, avec le soutien du camp présidentiel. Certes, il n’a pas revendiqué l’investiture présidentielle, mais le parti d’Emmanuel Macron l’a d’abord protégé.

Dès l’annonce de sa candidature, un responsable local de Renaissance a promis que son parti ne présenterait pas de candidat contre lui. Le quotidien local Le Progrès même parler d’un « soutien plein et entier à la majorité présidentielle ». Ce choix politique a suscité l’indignation des féministes, appelant au retrait immédiat de sa candidature.

Sous pression, le parti d’Emmanuel Macron a fini par désigner un candidat contre lui, lui mettant un pavé dans la chaussure. Quant à Damien Abad, il maintient sa candidature. Outre sa mise en examen pour tentative de viol, il est également placé sous le statut de témoin assisté dans deux autres affaires, dans lesquelles deux femmes l’accusent de viol.

Jérôme Peyrat revendique le soutien de la coalition présidentielle

En Dordogne, Jérôme Peyrat ne compte pas non plus retirer sa candidature. Soutenu par le camp présidentiel, malgré sa condamnation en 2020 pour violences conjugales contre sa compagne d’alors par le tribunal d’Angoulême, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron représentera les couleurs de la minorité présidentielle, même s’il n’a pas officiellement reçu l’investiture de la Renaissance. «  Tout le monde le sait, je suis proche d’Emmanuel Macron, j’ai travaillé pour lui, mais je garde aussi ma liberté d’expression”a-t-il déclaré le 14 juin à France Bleu.

En 2022, il retire sous la pression sa candidature aux élections législatives. «  Avec ce que j’ai connu, je n’ai plus peur de rien, avec ce que j’ai enduré, ce que mes proches ont dû endurer, je n’ai plus peur de rien. » » déplore l’intéressé, cherchant ainsi à se victimiser, voire à oublier les faits pour lesquels il a été définitivement condamné.

Une condamnation pour violences conjugales, ayant entraîné à l’époque une incapacité temporaire de travail de quatorze jours chez sa victime, ce que le président n’a pas jugé suffisamment grave pour barrer la route à Jérôme Peyrat à l’Assemblée nationale.

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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