Législatif. Un collectif de fonctionnaires lance un comparateur de programmes
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Législatif. Un collectif de fonctionnaires lance un comparateur de programmes

Législatif.  Un collectif de fonctionnaires lance un comparateur de programmes

Justice, école, santé… Le collectif de fonctionnaires Nos Services publics a lancé ce mardi un comparateur de programmes pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, afin de comparer les projets des principaux partis en matière de services publics. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, « le débat ne se pose pas du tout sur les questions de service public et pas du tout sur les questions de fond », a regretté Arnaud Bontemps, membre du collectif fondé en 2021 qui s’oppose clairement à le Rassemblement national (RN) et la politique du gouvernement sortant pour les 5,7 millions de fonctionnaires. « On ne parle pas du tout de questions concrètes : est-ce que j’aurai un professeur pour mon enfant ? Pourrai-je choisir mes diplômes de licence et de master ? », déplore-t-il.

La comparaison des programmes a été réalisée par une « trentaine d’experts », selon le collectif. Parmi ces derniers figurent notamment des « chercheurs » et des « membres de l’administration » issus de ministères, de rectorats ou encore d’agences régionales de santé (ARS), ajoute Arnaud Bontemps. Il est disponible en ligne ici.

Comment ça fonctionne ?

Le collectif Nos Services publics a recensé une trentaine de « questions concrètes » liées aux principaux services publics, par exemple « La police et la gendarmerie sauront-elles mieux me protéger ? », « L’hôpital public aura-t-il les moyens de fonctionner ? », « Vais-je obtenir une décision de justice plus rapidement ? »

Le collectif analyse ensuite les réponses apportées par le camp présidentiel, le Nouveau Front populaire (NFP), le RN et les Républicains n’ayant pas adhéré au RN. Pour ce faire, elle s’appuie non seulement sur les programmes des partis, mais aussi sur les déclarations de leurs dirigeants, leurs propositions lors des élections précédentes ou encore sur les mesures prises ces dernières années par le gouvernement.

Alors, à la question « La gendarmerie et la police sauront-elles mieux me protéger ? « , les réponses vont de « sans doute à moyen terme » pour le NFP à « non, tous les renforts sont prévus pour la police municipale » (LR), en passant par « pas vraiment » (Ensemble pour la République) et « seulement à court terme ». terme, sur la voie publique » (RN). Chaque réponse est accompagnée d’un résumé des commentaires, des votes et des programmes passés du parti en question ainsi que de l’analyse de Nos Services Publics.

Pas de réponse « concrète »

« Notre message principal (est) une forme d’avertissement : les réponses aux questions concrètes ne sont pas du tout satisfaisantes pour la plupart des programmes que nous étudions », s’inquiète Arnaud Bontemps. Le cofondateur du collectif juge cependant que le projet de l’alliance de gauche (NFP) incarne un « vrai changement », voire une « rupture », alors que la « préférence nationale » portée par l’extrême droite (RN) « risque « être une difficulté supplémentaire pour pourvoir les postes », à l’heure où la fonction publique peine à recruter dans certains métiers.

Pour Nos Services Publics, « l’option politique de réduire le rôle des services publics au profit du privé est tout à fait compréhensible : il importe simplement que chaque citoyen fasse, en connaissance de cause, le choix du projet de société qu’il souhaite. ‘Il soutient. »

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