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Législatif. Smic, superprofits, ISF… Ce qu’il faut retenir du chiffrage du programme NFP

Constatant une « dégradation du contexte social », avec « 9 millions de pauvres », le Nouveau Front populaire (NFP), propose une « rupture immédiate et nette avec la politique d’Emmanuel Macron, contraire au programme du Rassemblement national », a déclaré le communiste Ian Brossat en introduction à la conférence de presse.

Smic et point indice en hausse

En cas de victoire aux législatives du 7 juillet, les aides au logement (APL) seraient augmentées (+10%), ainsi que le point d’indice des fonctionnaires (+10%) et le Smic qui passerait de 1400 à 1600 euros nets mensuels (+14%). Une décision « positive pour les entreprises car elle stimulera la consommation et facilitera le recrutement dans les secteurs peu attractifs », défend l’OBF.

Aide aux petites entreprises

Pour les TPE/PME et les associations qui auraient du mal à faire face à cette hausse du SMIC, « plusieurs mesures temporaires » sont prévues : avances à 0%, récupération des charges financières et mesures de soutien financier. Le programme de la gauche prévoit également un « renforcement des temps de formation ».

Les réformes des retraites et de l’assurance chômage abrogées

Pour « éteindre le feu social » – selon les mots du socialiste Alexandre Ouizille – la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage seraient « immédiatement abrogées ». Peu de détails ont été donnés, hormis « une grande loi en 2027 sur la retraite à 60 ans », « à travailler avec les partenaires sociaux », selon Éric Coquerel (LFI).

Un ISF « avec un volet climat »

Toutes ces mesures coûteraient à l’État 25 milliards d’euros pour le reste de l’année 2024. Elles seraient financées en puisant dans de l’argent « inutile et improductif ». Le PFN propose donc de rétablir l’impôt sur la fortune (ISF) « à volet climatique » qui rapporterait 15 milliards d’euros et la mise en place de la fiscalité des superprofits, dont les recettes sont également estimées à 15 milliards par an. partis de gauche.

2025 : l’heure de la « reconstruction écologique et des services publics »

Après ces mesures « d’urgence », le Nouveau Front populaire déroule son programme en deux temps : 2025, puis 2026-2027, avec comme priorités « le pouvoir d’achat, les services publics et la bifurcation écologique ». Le PFN veut faire de l’État « l’acteur de l’économie, qui oriente les investissements et les marchés publics », estime l’écologiste Éva Sas.

Au menu : des recrutements d’enseignants pour viser la moyenne OCDE de 19 élèves par classe, un plan pluriannuel de recrutement de professionnels de santé et médico-sociaux, une « intensification » de la rénovation thermique, le renforcement des secteurs de l’éducation. les énergies renouvelables et l’introduction d’une « garantie autonome qui complète les revenus des jeunes en dessous du seuil de pauvreté ». Le coût de ces propositions en 2025 « pourrait atteindre 100 milliards d’euros » selon Éric Coquerel.

Pour les financer : la « fin des cadeaux fiscaux », la « suppression des niches fiscales inutiles », la « fin des abus sur les successions », la création d’un « barème de 14 tranches d’imposition », « la progressivité de la CSG », et « la suppression de l’impôt forfaitaire ».

2026-2027 : période de « la transformation en profondeur du pays »

Enfin, en 2026-2027, le PFN prévoit une « transformation profonde du pays », « dans les quartiers, pour la culture, le sport et l’environnement ». Un « grand plan de fret », le soutien aux filières bio et agroécologiques, une loi globale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et l’augmentation du budget culture à 1% du budget total de l’Etat, » avec le recrutement de fonctionnaires en conséquence.

Tout cela est estimé à 150 milliards d’euros, financés par les mesures déjà évoquées et complétés notamment par « le renforcement de la taxe sur les transactions financières ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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