Après « Ensemble » lors des élections législatives de 2022, la coalition présidentielle pour les législatives anticipées s’appellera « Ensemble pour la République », a annoncé jeudi l’un des hiérarques du camp macroniste.
Un « comité stratégique » de campagne s’est réuni jeudi au siège du parti présidentiel Renaissance en présence de Gabriel Attal et de plusieurs ministres et des dirigeants des partis de la majorité, Stéphane Séjourné (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons), François Bayrou (MoDem) , mais aussi le président de l’UDI, Hervé Marseille.
Attal : « voulez-vous Bardella ou Mélenchon » à Matignon ?
Le Premier ministre a quitté cette réunion sans faire de déclaration. Il doit se rendre dans le Pas-de-Calais pour un premier déplacement de campagne, en soutien au député Renaissance sortant Jean-Pierre Pont, élu de justesse face au Rassemblement national en 2022.
Le message, martelé par le chef du gouvernement jeudi matin sur France Inter, est : « voulez-vous Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon » à Matignon ?, a glissé une source proche du Premier ministre au sein de l’équipe du pays.
Les trois partis majoritaires repartent sous la même bannière, dite « Ensemble » lors des élections législatives de 2022 qui leur ont coûté la perte de la majorité absolue.
Allié, Horizons se démarque
Mais les modalités divergent, Horizons, le parti d’Édouard Philippe, ayant décidé de soumettre ses candidats à la préfecture en son propre nom. Il n’y aura donc pas d’accord pour répartir les financements entre les partis à travers une association commune, comme en 2022, selon une source au sein du parti.
Les dirigeants et négociateurs des partis de la coalition présidentielle doivent désormais finaliser les investitures, probablement « d’ici demain », selon une source proche, après avoir chacun de leur côté reconduit une grande partie de leurs députés sortants.
Quelle attitude envers LR ?
La question se pose de l’attitude envers les députés LR qui ont refusé l’alliance avec le RN. « Quiconque parmi les députés LR qui refuse le contrat ignoble que M. Ciotti a signé (…) ne devrait pas avoir contre lui un candidat de notre famille politique », a préconisé Gérald Darmanin lundi dans le Nord.
« Nous restons donc ouverts à ce jour et envisageons donc de ne pas présenter de candidat dans les circonscriptions des députés d’autres partis qui, comme nous, refusent les accords de leurs partis politiques avec les extrêmes », a déclaré le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné.
Qu’en est-il des candidats de gauche qui se sont démarqués de La France insoumise, comme par exemple le député PS sortant Jérôme Guedj ? La majorité « décide au cas par cas », selon une source au sein de l’équipe de campagne.