Légion d’honneur, Ordre du Mérite… Que recevront les athlètes médaillés ?
VALENTINE CHAPUIS / AFP
Le défilé au Club France n’a pas été le dernier moment de communion entre les athlètes olympiques et paralympiques et le public français.
JO PARIS 2024 – Une médaille d’or, d’argent ou de bronze ne sera pas leur dernière distinction de l’été. Héros des Français lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, les athlètes tricolores médaillés à Paris auront l’honneur d’être récompensés une dernière fois ce samedi 14 septembre.
Dans le cadre du défilé des athlètes olympiques et paralympiques organisé sur les Champs-Élysées, le président de la République et plusieurs grands sportifs français (voir tweet ci-dessous) remettra différentes distinctions récompensant ces exploits sportifs. Des récompenses qui seront remises lors d’une cérémonie grandiose sur une scène XXL installée sur la Place de l’Étoile.
Nomination à l’Ordre national du Mérite ou à la Légion d’honneur pour certains, promotion de grade pour d’autres (chevalier, officier, commandeur…) : il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi ces titres honorifiques traditionnellement décernés aux sportifs médaillés lors des Jeux.
Légion d’honneur pour Léon Marchand
En France, la règle est simple et respectée après chaque édition olympique et paralympique, comme le rappelle la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur HuffPost : les médailles d’or (16 aux Jeux olympiques et 19 aux Jeux paralympiques cette année) permettent à leur détenteur d’accéder au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Pour l’argent ou le bronze, les athlètes concernés seront nommés à l’Ordre national du Mérite, deuxième ordre honorifique français.
Léon Marchand, récompensé en piscine olympique de Paris 2024 par 4 médailles d’or et une de bronze, sera ainsi nommé chevalier de la Légion d’honneur pour ses titres olympiques. Il n’intégrera cependant pas l’Ordre national du Mérite, car c’est la médaille la plus haute (en l’occurrence les quatre d’or) qui est prise en compte pour déterminer la distinction appropriée.
Autre exemple, la sprinteuse Cyréna Samba-Mayela, argentée sur 100 m haies au Stade de France, bénéficiera du titre de chevalier de l’Ordre national du Mérite pour la toute première médaille olympique de sa carrière.
Mais gagner une ou plusieurs médailles ne signifie pas forcément se distinguer. C’est le cas du nageur paralympique Alex Portal, qui a remporté trois médailles d’argent et une de bronze cet été. Déjà élevé au rang de chevalier de l’Ordre national du mérite après l’argent de Tokyo, il n’obtiendra rien de plus cette année car il n’a pas amélioré la couleur de sa médaille.
Promotion subtile pour Riner
Dans le cas du judoka Teddy Riner ou du paratriathlète Alexis Hanquinquant, les choses se compliquent un peu. Déjà médaillés d’or au cours de leur carrière respective, ils seront promus à un titre supérieur en fonction de ceux qu’ils possèdent déjà.
Avec trois médailles d’or individuelles entre Londres, Rio et Paris, Teddy Riner a déjà obtenu les titres de chevalier (2013) et d’officier (2021) de la Légion d’honneur. Pour ses autres médailles en 2008 et 2016, il avait hérité des mêmes grades pour l’Ordre national du Mérite.
Cette année, il ne sera cependant pas élevé au rang de Commandeur de la Légion d’honneur pour ses deux nouvelles médailles d’or. La raison ? Depuis un peu plus de deux décennies, des délais minimaux ont été instaurés » afin d’éviter une progression trop abrupte dans les grades de la Légion d’honneur de personnes décorées encore très jeunes « , explique la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur à HuffPost. Promu officier il y a moins de cinq ans, il ne se verra pas immédiatement décerner le titre de commandeur de la Légion d’honneur. Mais pas de panique, il sera couronné du grade de commandeur dans l’ordre national du Mérite.
En suivant cette même règle, Alexis Hanquinquant ne pourra donc pas obtenir le titre d’Officier de la Légion d’honneur après avoir reçu le titre de Chevalier en 2021. Pour ce grade, la durée minimale est de huit ans.
Autre spécificité, cette fois au sein des équipes médaillées, comme pour le basket masculin aux JO. Les hommes, médaillés d’argent à Tokyo, n’auront plus rien après avoir conservé leur titre de vice-champion olympique à Paris. Toutefois, si certains joueurs au sein de l’équipe n’étaient pas présents à Tokyo, ils seront récompensés au sein de l’Ordre du Mérite pour cette médaille d’argent, comme tout autre athlète n’ayant jamais obtenu de médaille au cours de sa carrière. C’est le cas de Bilial Coulibaly ou d’un certain Victor Wembanyama.
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