Sciences et technologies

Légère, flexible, élégante : la nouvelle combinaison spatiale d’Elon Musk défie la NASA

On pourrait penser que lorsque l’humanité sera suffisamment ingénieuse pour construire des vaisseaux capables de l’emmener dans l’espace, voire sur la Lune, fabriquer les combinaisons spatiales qui permettront aux astronautes de survivre au vide et aux températures extrêmes ne sera pas la chose la plus compliquée ou la plus coûteuse à faire…

« L’intendance suivra », pourrait-on être tenté de penser. En fait, il n’en est rien. Et une bonne partie du défi que les équipes d’Elon Musk ont ​​dû relever pour la mission Polaris Dawn a consisté à concevoir, fabriquer et tester en laboratoire la combinaison que porteront les quatre membres de l’équipage. Et qui, aux yeux d’Elon Musk, préfigure celle dont seront équipés, demain, les Terriens partant à l’assaut de la Planète rouge.

À la NASA, le problème est bien connu. En août 2021, un journaliste américain bien informé publiait un tweet affirmant que, selon l’inspecteur général de l’agence spatiale américaine, les retards dans le développement d’une nouvelle combinaison, moins archaïque que celle portée par les hommes d’Apollo, étaient suffisants pour rendre improbable un retour d’astronautes sur la Lune dès 2024 dans le cadre de la mission Artemis III (en fait, celle-ci a depuis été reportée à septembre 2026).

Pari tenu

À l’époque, la NASA avait déjà dépensé 420 millions de dollars pour livrer sa nouvelle « combinaison spatiale », et 625 millions supplémentaires étaient prévus pour la terminer. Plus d’un milliard de dollars, avouez que la combinaison coûte cher… Avec son laconisme habituel, Elon Musk a répondu au tweet du journaliste : « SpaceX pourrait le faire s’il le fallait ». Pari gagné.

Actuellement, deux types de combinaisons équipent les astronautes du monde entier qui effectuent une activité extravéhiculaire (EVA). Il y a le modèle EMU, américain, et le modèle ORLAN, russe. Tous deux datent de l’âge d’or des programmes Gemini et Vostok et tous deux sont, selon leurs utilisateurs, lourds, inconfortables et éprouvants.

Avec son look futuriste digne d’un épisode de « Star Trek », la combinaison entièrement développée par SpaceX semble un parangon de légèreté et de fluidité ; il suffit de comparer le gant de la combinaison EMU de la NASA, avec ses gros boudins en guise de doigts, aux doigts articulés de la combinaison SpaceX.

Affichage tête haute

Pour réaliser cette nouvelle combinaison EVA, les équipes d’Elon Musk ne sont pas parties de zéro, puisque les astronautes de SpaceX utilisent déjà une combinaison maison lors des lancements et des atterrissages ; mais il s’agit d’une combinaison IVA (Activités intra-véhiculaires), impropre à une utilisation dans un environnement dépressurisé.

Plusieurs améliorations ont donc dû être apportées pour le transformer en combinaison EVA, à l’image des modèles EMU et ORLAN. Peu de détails ont fuité, si ce n’est que la combinaison intègre de nouveaux matériaux isolants et des articulations améliorées, lui conférant une mobilité accrue. Et que le casque dispose d’une caméra ainsi que d’un « affichage tête haute » fournissant au porteur, en temps réel, des informations sur la pression interne, la température et l’humidité. Comme dans tout roman de science-fiction qui se respecte.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
Bouton retour en haut de la page