« L’effort principal doit porter sur la réduction des dépenses et non sur les recettes », affirme le rapporteur général du budget

Charles de Courson, rapporteur général du budget, a estimé lundi que des mesures fiscales concentrées sur les très hauts revenus ne rapporteraient que « quelques centaines de millions ». Il plaide pour « des économies sur les dépenses ».

« L’effort principal doit se concentrer sur la réduction des dépenses et non sur les recettes. » a déclaré, lundi 30 septembre, Charles de Courson, le rapporteur général du budget, alors que le nouveau gouvernement travaille sur le projet de loi de finances dans un contexte de déficit budgétaire abyssal.

« Tous les gens raisonnables disent qu’entre les économies de dépenses et quelques augmentations d’impôts, nous devons gagner entre 25 et 30 milliards, mais que l’effort principal doit se concentrer sur la réduction des dépenses, c’est-à-dire sur les économies », explique Charles de Courson. « Je suis toujours surpris qu’on parle uniquement d’augmentation des revenus, même s’il faut en faire. » ajoute-t-il.

Les premières idées pour le budget 2025 seront sans doute dévoilées mardi 1er octobre par le Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale. En attendant, les spéculations vont bon train entre hausses d’impôts et coupes budgétaires. Le rapporteur du budget ne voit pas d’un bon oeil une hausse d’impôts pour les Français. « Nous sommes déjà les plus imposés en Europe, voire dans le monde. Si nous devons faire un effort sur les recettes, c’est au nom d’une certaine solidarité entre nos concitoyens les plus riches et les très grandes entreprises et le reste de la société », souligne-t-il.

L’option d’un gel du barème qui aurait mécaniquement augmenté les impôts de nombreux contribuables semble abandonnée par le gouvernement. Charles de Courson ne le confirme pas, mais selon lui, « Gèlez les deux dernières tranches, ça vous rapportera 200 millions, allez » d’euros, à peine, estime-t-il, alors que le gouvernement doit faire 30 milliards d’euros d’économies. « Il faut faire au moins 75 %, 80 % des dépenses.

« Si vous prenez quelques mesures sur les très hauts revenus, cela vous rapportera quelques centaines de millions d’euros »

Charles de Courson, rapporteur général du budget

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Charles de Courson relativise l’ampleur d’une contribution exceptionnelle des grandes entreprises. « Si cela ne concerne que de très grandes entreprises, il y en a qui sont très rentables, il y en a d’autres qui sont peu ou pas très rentables. J’ajouterais aussi que beaucoup de ces grandes entreprises réalisent une bonne partie de leurs bénéfices à l’étranger », explique Charles de Courson.
Il réclame « modération dans les mots » des partis politiques. « Discutons d’un équilibre entre une réduction des dépenses et une certaine augmentation des revenus. » dit-il. « C’est d’ailleurs, selon ses déclarations, l’orientation du Premier ministre »conclut Charles de Courson.