L’effet spectateur, ou effet témoin, selon les sociologues, est ici à l’œuvre. En effet, la probabilité d’être secouru est inversement proportionnelle au nombre de témoins, dont la réaction est inhibée par la présence d’autres personnes sur les lieux. Au fond, plus il y a de témoins, moins quelqu’un est inquiet. Sur l’Everest bien sûr, l’effet spectateur est renforcé par une situation « extrême », masque à oxygène, manque de communication, fatigue. Chez Tacul, il s’agit, au-delà de l’imprudence initiale, de la non-assistance à personne en danger.
Devant cette foule, rester sur le canapé est tentant. Solution ? Évitez la corniche du sommet de l’Everest pendant les heures de pointe, et l’Everest en général. Facile. Evitez le Mont Blanc du Tacul le week-end, les courses ont lieu trois fois sur C2C en une semaine. C’est déjà plus dur, je sais.
Evitez l’arête des Cosmiques, le passage des Aiguilles d’Entrèves, sauf quand il fait moche, mais pas trop mal. Sinon, bon, soyez patient, et votre voisin pour ce qu’il est : quelqu’un qui a eu la même idée que vous.
