L’édito du Figaro Magazine : « La confiance sous conditions »
Pour le pays comme pour les partisans de Marine Le Pen, le vote d’une motion de censure et la chute de Michel Barnier seraient détestables.
Dans son best-seller, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, cite Raymond Aron : « En politique, le choix n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. « . On saura bientôt si ces sages paroles seront ou non mises en pratique par son parti, puisque le RN menace le gouvernement d’une motion de censure.
Pourtant, pour le pays comme pour les partisans de Marine Le Pen, la chute de Michel Barnier serait détestable. Déjà, la gauche manœuvre pour rassembler un gouvernement minoritaire en faveur d’un Premier ministre issu de son camp. On sait quel programme serait alors mis en œuvre : tolérance migratoire, relâchement de la sécurité, excès fiscaux et laxisme budgétaire. Compte tenu du niveau extrêmement grave de nos déficits, le risque d’une crise financière aiguë est évident. Et on a vu en Italie comme en Grèce que cela frapperait en premier les plus modestes.
Le Ministre de l’Intérieur mène la meilleure politique possible, en tenant compte des contraintes légales et de l’absence de majorité absolue.
Une autre raison devrait logiquement conduire…
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