l’éditeur de jeux vidéo « n’est pas en mesure de justifier ses interdictions » de joueurs, dénonce l’UFC-Que Choisir
« Nous sommes confrontés à des consommateurs qui ont acheté un jeu vidéo, qui ont pour la plupart acheté le droit de jouer en ligne et nous nous sommes rendu compte que le groupe Activision bannissait certains joueurs pour des raisons, la plupart du temps, de triche », explique le association de défense des consommateurs, qui dénonce le manque de justification de la part de l’éditeur.
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Activision, éditeur du jeu vidéo Call of Duty, « n’est pas en mesure de justifier ses interdictions » de joueurs, dénonce Arnaud Fetter, vice-président de l’UFC-Que Choisir à Nancy et administrateur fédéral, invité de France Bleu Sud Lorraine vendredi 26 septembre. La fédération a annoncé jeudi avoir déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Nanterre.
Les premiers signalements à l’UFC-Que Choisir de Nancy datent de 2020. « Nous sommes confrontés à des consommateurs qui ont acheté un jeu vidéo, dont la plupart ont également acheté le droit d’y jouer en ligne et nous nous sommes rendu compte que le groupe Activision interdisait certains joueurs pour des raisons, la plupart du temps, de triche » explique Arnaud Fetter. Il dénonce le manque de justification de la part de l’éditeur.
La fédération UFC-Que Choisir a identifié « plusieurs centaines » de joueurs. « Nous avons attendu que la situation devienne véritablement systémique et que nous ayons des arguments suffisamment solides pour la porter devant les tribunaux. » précise Arnaud Fetter, qui indique que « sur les réseaux sociaux, il y a des témoignages quotidiens ». Deux plaintes ont été déposées dans cette affaire, l’une portée par la Fédération UFC-Que Choisir et l’autre par l’antenne locale de l’UFC-Que Choisir à Nancy.
Les interdictions peuvent être « temporaire mais ils ne fixent pas de date limite »dit Arnaud Fetter. Selon lui, il reste encore « des joueurs qui sont temporairement bannis, sans avoir de certitude pour l’avenir ». D’autres joueurs sont « banni complètement, complètement, et n’ai plus aucune chance de revenir au jeu« , décrit le vice-président de l’UFC-Que Choisir de Nancy. Les dégâts peuvent donc être importants pour les joueurs qui perdent leur accès, entre le prix du jeu, l’abonnement pour jouer en ligne, les achats supplémentaires, ou parfois plusieurs centaines d’euros perdus. , rapporte France Bleu Sud Lorraine.
Les conditions générales de vente et d’utilisation indiquent que le bannissement est possibleMais « néanmoins, quand on accuse quelqu’un de tricherie, il faut savoir le motiver », poursuit-il. « C’est ce que nous demandons à Activision, qu’ils justifient leurs interdictions, et ils nous refusent, car c’est une intelligence artificielle qui interdit. Ils ne sont pas en mesure de justifier ces interdictions”dénonce Arnaud Fetter.
Activision a répondu à la fédération « être très attentif à nos demandes ». En 2020, 2021, « Ils ont même procédé à des « débans » et remboursements de jeux pour certains consommateurs mais depuis quelques temps, ils ne nous répondent plus. C’est cet élément que nous regrettons. Nous invitons Activision à nous répondre et à prendre nos demandes de front. » insiste-t-il.
Arnaud Fetter prévient que la procédure « n’est qu’un prélude » Et « invite tous les consommateurs à apporter leur témoignage ». D’autres éditeurs de jeux vidéo ont été signalés, là aussi l’UFC-Que Choisir appelle les joueurs au signalement.