L’économie française a crû de 0,2% au premier trimestre
Après plusieurs mois de quasi-stagnation, l’activité économique en France se redresse légèrement. Selon la première estimation de l’Insee publiée ce mardi matin, le PIB a augmenté de 0,2% au premier trimestre 2024.
Un chiffre qui correspond à la fourchette haute des prévisions. Dans son rapport de conjoncture de mars, l’institut des statistiques s’attendait à une nouvelle stagnation de l’économie au cours des trois premiers mois de l’année, alors que la Banque de France tablait sur une hausse du PIB de 0,2%.
« Notre stratégie porte ses fruits »
« À tous ceux qui veulent croire que notre économie est à l’arrêt : les faits sont têtus. La croissance française progresse. C’est un nouveau signe qui reflète la solidité de notre économie», a immédiatement réagi le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. « Notre stratégie porte ses fruits », a-t-il insisté.
Cet écart de 0,2 point ne modifie cependant pas la trajectoire de l’économie française au premier semestre : le gain de croissance à mi-année s’établirait à 0,5 point, selon l’Insee.
Au vu de ces chiffres, l’objectif du gouvernement de 1% de croissance cette année semble difficile à respecter. Pour atteindre ce chiffre volontariste, il faudra que le rebond de l’activité soit net et rapide : la croissance devrait en effet s’établir à un rythme trimestriel de 0,7% dans la seconde partie de l’année. Ce qui semble hors de portée. Le consensus des économistes table sur une hausse du PIB de 0,7% en 2024, à l’instar du FMI.
Bonnes surprises
La tendance du premier trimestre laisse néanmoins quelques lueurs d’espoir. La demande intérieure finale a contribué positivement à la croissance du PIB de 0,4 point, détaille l’Insee dans son communiqué. Les deux moteurs de l’activité économique ont réservé de belles surprises.
Premièrement, la consommation des ménages a augmenté de 0,4% sur la période. En mars, les Français ont recommencé à acheter des produits alimentaires et des produits manufacturés. Le processus de désinflation en France a commencé. En avril, la hausse des prix à la consommation s’est établie à 2,2% sur un an, a également annoncé mardi l’Insee.
De même, malgré des conditions de crédit toujours difficiles, l’investissement des entreprises a rebondi de 0,3%, alors que de nombreux prévisionnistes tablaient sur une nouvelle baisse, après un repli de 0,9% au quatrième trimestre 2023.
Zéro contribution du commerce extérieur
A l’inverse, la contribution du commerce extérieur à la croissance était nulle. Les importations ont certes augmenté de 0,2% mais les exportations ont progressé plus vite (+0,5%). Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB a été une nouvelle fois négative. « Dans cette période encore morose en termes d’activité, les entreprises préfèrent vendre leurs marchandises », explique Maxime Darmet, économiste France chez Allianz Trade.
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