Nouvelles locales

L’écologie, premier sacrifice du nouveau gouvernement Barnier

Il y a des tirades qu’un chiraciste qui se respecte ne peut oublier. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » en est une. Michel Barnier devra, maintenant qu’il est à Matignon, prouver qu’il ne l’a pas effacée de sa mémoire. Lui, l’auteur de l’essai Le défi écologique (1990), que le point vend comme « le plus vert des premiers ministres », au vu de son activité de Ministre de l’Environnement (1993-1995), puis de Ministre de l’Agriculture (2007-2009).

Instauration du principe pollueur-payeur, création de la Commission nationale du débat public, plan Ecophyto de réduction des pesticides, mise en place du « fonds Barnier » pour la prévention des risques naturels majeurs… Le nouveau Premier ministre a un bilan à défendre en la matière.

Mais depuis… plus rien. Quinze années durant lesquelles Michel Barnier est resté plutôt silencieux sur le sujet (sauf pour exprimer un point de vue très anti-éolien), jusqu’au début du mois de septembre et la passation de pouvoir. Sur le perron de Matignon, il affirme vouloir « dire la vérité » sur « dette financière et dette écologique », sans plus d’explications ni de développement.

« C’est une façon de dire ‘je coche la case’, mais il n’a pas eu son mot à dire car ce n’est plus une priorité », affirme Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat, qui regroupe 37 organisations environnementales.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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