C’est tellement rare que c’est assez remarquable : la fusée Falcon 9, très fiable, de SpaceX a connu un problème majeur le 11 juillet. Du décollage à la séparation du premier étage, tout s’est déroulé normalement sans problème, mais le deuxième étage dédié à la charge utile a subi un « démontage rapide et inattendu » suite au redémarrage de son moteur.
La perte des satellites qui devaient être mis en orbite n’est pas si grave, mais la situation doit être analysée de près par la NASA. En effet, c’est la Falcon 9 de SpaceX qui a aujourd’hui l’importante mission de lancer les capsules Crew Dragon chargées de transporter vers/depuis la Terre les équipages de la Station spatiale internationale (ISS) désignée par l’agence américaine.
SpaceX ou rien
Mais SpaceX est aujourd’hui le seul à pouvoir le faire outre-Atlantique. Boeing et sa capsule Starliner n’ont pas encore reçu les qualifications nécessaires pour transporter des astronautes entre la Terre et l’orbite basse. D’autant que le premier test « humain » du constructeur américain, qui a eu lieu début juin, s’il a permis d’emmener deux astronautes jusqu’au bord de l’ISS, ne s’est pas fait sans douleur. De nombreuses fuites d’hélium ont contraint le vaisseau à rester amarré à l’ISS et ses astronautes sont coincés dans la station orbitale, malgré une mission initialement prévue sur 10 jours.
En attendant une analyse et une décision de la NASA, l’échec de Falcon 9 devrait donc prolonger encore leur séjour dans l’espace, ainsi que celui des membres de l’expédition 71 qui a débuté le 6 avril.