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l’écart entre les élèves nés en début et en fin d’année a des conséquences sur leur progression

L'étude de l'Insee s'appuie sur les résultats de trois vagues d'examens Pisa menées dans 15 pays auprès d'élèves de 15 ans.
Maskot / Getty Images/Maskot L’étude de l’Insee s’appuie sur les résultats de trois vagues d’examens Pisa menées dans 15 pays auprès d’élèves de 15 ans.

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L’étude de l’Insee s’appuie sur les résultats de trois vagues d’examens Pisa menées dans 15 pays auprès d’élèves de 15 ans.

ÉCOLE – Dans chaque classe, il y a des enfants nés en début d’année et d’autres nés presque un an plus tard. Une étude de l’Insee publiée ce lundi 2 septembre, jour de la rentrée scolaire, conclut que ceux de la rentrée sont « significativement » avantagés à l’école par rapport à ceux nés en fin d’année.

« Le fait d’être plus âgé que ses pairs à l’entrée à l’école augmente significativement les performances dans les matières académiques mesurées (lecture, mathématiques et sciences) »indique cette étude basée sur les résultats de trois vagues d’examens Pisa réalisées dans 15 pays auprès d’élèves de 15 ans.

Si l’impact du mois de naissance sur les résultats scolaires est observé dans tous les pays, il n’en demeure pas moins variable. En France, ce facteur est en moyenne moins déterminant que les autres.

Moins important que l’origine sociale

Il reste également bien moins important que l’effet du milieu social d’origine : en 2022, les 25 % d’élèves français les plus favorisés ont en moyenne un score en mathématiques supérieur de 112,5 points à celui des 25 % d’élèves les moins favorisés. Sachant que le score moyen des Français était de 474 en mathématiques cette année-là.

Les résultats des tests Pisa entre 2015 et 2022 ont été étudiés par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) au regard de l’âge des élèves à leur entrée en CP. Avoir un an de plus à l’entrée en primaire augmente le score Pisa en moyenne de 18,2 points en mathématiques, 18,4 points en sciences et 20,6 points en lecture pour les élèves français, soit une différence « du même ordre que la progression observée au cours d’une année d’études ».

De la « effets cumulatifs »

Selon l’INSEE, cela s’explique par « effets cumulatifs » :un élève plus âgé à son entrée à l’école primaire aura en moyenne plus de facilités scolaires au début, et donc plus de chance d’être considéré comme un bon élève et de bénéficier d’une dynamique encourageante.

Cet effet « remet en cause la capacité du système éducatif à gérer l’hétérogénéité des étudiants »note l’étude, qui observe également un écart dans les répétitions.

Selon les données de Pisa, les élèves nés à la fin de l’année déclarent également plus fréquemment avoir été victimes de harcèlement. Bien que l’étude ne fournisse pas d’explication, elle émet l’hypothèse qu’ils pourraient être plus souvent victimes de harcèlement. « des caractéristiques physiques ou sociales, comme une plus grande timidité ou un manque de confiance en soi, qui les rendent plus exposés au harcèlement ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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