Leapmotor devient la quinzième marque de Stellantis
C’est fait. Sept mois après avoir annoncé son entrée au capital du constructeur chinois de voitures électriques Leapmotor, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, se félicite d’avoir finalisé l’opération. Et, déjà, elle offre aux concessionnaires la possibilité de vendre cette nouvelle marque aux côtés des quatorze autres que compte le groupe, depuis la fusion de PSA avec Fiat Chrysler: Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram et Vauxhall. Deux cents seraient prêts à partir. La première région au monde où les « puissances » chinoises seront distribuées sera l’Europe. L’Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique, ainsi que l’Asie suivront en 2025.
Dès septembre, deux modèles seront disponibles dans neuf pays européens (France, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Belgique, Grèce et Roumanie) : la petite T03, une voiture qui « comparé à la Fiat 500 électrique »explique Zhu Jiangming, le fondateur de Leapmotor, et le SUV compact C10, qu’il place face à l’ID.4 de Volkswagen.
Quels seront les prix de ces modèles ? Carlos Tavares qui les juge » ingénieux et abordable », n’en dit rien pour l’instant, laissant la décision, dit-il, aux équipes de Leapmotor International, la société dont il détient 51% avec son associé et qui est chargée de commercialiser les modèles hors de Chine. Mais cela donne un indice : la ë-C3, une Citroën électrique vendue 23 000 euros, est une voiture du segment B, tandis que la T03 est une voiture du segment A. Il doit donc être moins cher, à moins de 20 000 euros.
« Profitez de la dynamique »
Stellantis entend apporter au groupe chinois un atout essentiel pour rassurer la clientèle française : l’accès aux pièces détachées et à la réparation des véhicules, grâce à son réseau. Un coup de pouce de l’arrivée des importations chinoises, qui suscitent de nombreuses interrogations. « Que cela me plaise ou non, les groupes chinois vont prendre des parts de marché en Europe. Autant être opportuniste et profiter de la dynamique”assume Carlos Tavares, qui refuse d’être présenté comme le cheval de Troie des groupes chinois et estime que, avec ou sans Stellantis, ces constructeurs vont capter « 10 % du marché européen cette année ».
Ces nouvelles marques asiatiques ont déjà fait un bond en avant en termes de notoriété auprès des candidats à l’achat de « watts » en Europe, selon une enquête menée par le cabinet de conseil AlixPartners auprès de 9 000 personnes dans huit pays : « En France, 57 % d’entre eux connaissent au moins une marque – parmi eux, 25 % connaissent BYD, 15 % NIO, 13 % Leapmotor, 10 % Li Auto. C’est même 71% en Allemagne. En Europe, la notoriété des marques chinoises est particulièrement élevée chez les 18-35 ans (entre 72% et 74%) »note Alexandre Marian, associé chez AlixPartners en charge de l’automobile.
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