La réactivation du virus est le plus souvent observée après 50 ans.
Comment se réveille-t-il ?
Selon notre spécialiste, « le zona peut se réactiver plus tard dans la vie, en raison d’un stress important, d’un traitement immunosuppresseur ou simplement avec l’âge. En effet, la réactivation du virus s’observe le plus souvent après 50 ans ou lorsque le système immunitaire est affaibli ». C’est d’ailleurs pour cela que les deux principaux facteurs de risque du zona sont l’âge et l’immunodépression liée à une maladie ou à un traitement.
Quels symptômes ?
Le virus va se développer le long d’une terminaison nerveuse. « Il va alors être responsable d’une éruption cutanée très caractéristique, que l’on appelle dermatomes. La particularité du zona n’est pas la gravité de l’éruption en elle-même, mais le fait qu’elle détruit les nerfs, provoquant des douleurs persistantes après l’éruption. Ces douleurs, d’origine neurologique, appelées douleurs post-herpétiques, sont difficiles à traiter et constituent la gravité de cette pathologie. Elles peuvent également durer plusieurs mois. »
Complications très douloureuses
C’est pourquoi cette infection peut être invalidante en raison de ses complications. La plus fréquente est la névralgie post-herpétique (NPH), une douleur persistante au niveau des nerfs, présente dans 5 à 30 % des cas de zona. « Les patients rapportent des douleurs parfois très invalidantes. Elles peuvent se manifester par des brûlures et des décharges électriques. Elles nécessitent une prise en charge spécifique et altèrent profondément la qualité de vie des patients. »
La professeure Odile Launay évoque également une complication bien particulière. « Il existe aussi le zona oculaire, qui peut entraîner des atteintes ophtalmologiques sévères et une baisse de l’acuité visuelle. » Enfin, ces complications touchent plus souvent « les personnes âgées et immunodéprimées. Il est vraiment recommandé d’aborder le sujet du zona avec son médecin », conclut-elle.
Le bardeau en chiffres
– 90% de la population a déjà été confrontée au virus de la varicelle.
– Incidence annuelle des cas vus en consultation de médecine générale : 243 475 cas.
– Un taux d’incidence annuel estimé à 366 cas pour 1 000 000 habitants.
– Au cours de leur vie, 30 % de la population pourrait avoir au moins un cas de zona.