EN BREF
SUV chinois
4,75 m
À partir de 42 990 €
Pas facile de s’y retrouver dans l’avalanche de marques chinoises qui débarquent sans cesse sur le marché français. Si la plupart d’entre elles appartiennent à d’énormes conglomérats, ce qui nous laisse espérer qu’elles continueront d’exister dans notre pays, d’autres sont des entreprises indépendantes. C’est le cas de celle qui nous intéresse aujourd’hui : Xpeng.
Fondée en 2014, Cette marque a des airs de Tom Pouce face à certains de ses compatriotes comme MG ou BYD. Pourtant, même si son nom est encore méconnu dans notre pays, il s’est imposé dans certains pays voisins du nôtre depuis plusieurs années. Les Allemands, Danois, Néerlandais, Norvégiens et Suédois peuvent ainsi piloter ces bolides depuis 2021. Depuis quelques semaines, c’est aussi le cas des Français.
Pour son arrivée en France, Xpeng a choisi de limiter son offre à deux modèles. En effet, contrairement à d’autres pays européens où elle est déjà distribuée, nous n’aurons pas droit, du moins dans un premier temps, à la berline P7. Il faudra donc se contenter deux SUVLe premier, baptisé G9, a la taille d’un Mercedes GLE. Quant au second, le G6, il affiche un gabarit plus conforme aux souhaits des clients français, avec côtes proches de celles d’une Tesla Model YPrécision importante : ces voitures fonctionnent uniquement à l’électricité.
Inspirations diverses
Pour ça Premier test d’un XpengNous avons longuement pris le volant d’une G6. Bien qu’il soit entièrement nouveau, ce SUV coupé laisse, au premier coup d’oeil, une impression de déjà-vu. Et pour cause, puisque le bureau de design s’est clairement inspiré de certains concurrents. Le profil général rappelle celui de la Tesla Model Y tandis que la face avant reprend quelques effets de style vus, notamment, chez Mitsubishi et Citroën. Quant au dessin de la partie arrière, il a clairement un air de Jaguar.
Pour une fois, ce mélange donne une allure générale réussie et plutôt élégante. Les proportions générales sont, en effet, harmonieuses bien que le gabarit reste raisonnable (longueur de 4,75 m, largeur de 1,92 m et hauteur de 1,65 m). Et la voiture est visuellement bien placée sur la route grâce à son empattement généreux (2,89 m).
De nombreux éléments LED mettent en valeur le design de la carrosserie et, bien qu’il soit principalement composé de nuances ternes (blanc, noir et plusieurs variantes de gris), la palette de couleurs comprend un orange avec des taches bleues qui permet à la voiture de se démarquer visuellement dans la circulation.
La signification de bienvenue
Ce qui surprend le plus lorsque l’on monte à bord du G6, c’est la présence deun tableau de bord plutôt traditionnelAlors que de nombreux véhicules électriques optent pour un mobilier ultra épuré où toutes les informations sont regroupées sur un écran central, le Xpeng conserve un combiné d’instrumentation traditionnel, bien que totalement numérique. Ce qui ne l’empêche pas de tomber dans le piège de la tablette « toute puissante ».
Celui-ci mesure près de 15″ de diagonale, ce qui le place dans la lignée de ses rivaux les plus récents. Surtout, il permet contrôle de toutes les fonctions de confort et de sécuritéQu’il faille passer par cet écran pour régler la climatisation, sa musique ou déconnecter certaines aides à la conduite, ce n’est déjà pas très simple. Mais les développeurs de cet appareil, baptisé Xmart, ont visiblement pris un malin plaisir à multiplier les menus et sous-menus. Réaliser ces manipulations en conduisant nécessite donc de quitter la route des yeux trop longtemps, au grand détriment de la sécurité.
De plus, l’ameublement est bien construit. Si les plastiques sont de bonne qualité, sans plus, les assemblages ne prêtent pas à critique. Seul le similicuir qui recouvre systématiquement les sièges est plutôt peu flatteur à l’oeil.
Grâce à son empattement conséquent, la G6 offre un espace généreux à tous les occupants. Même la garde au toit aux places arrière ne pâtit pas de la ligne « coupé » grâce à l’inclinaison marquée, qui ne plaira pas à tout le monde, de la banquette. A noter que l’inclinaison du dossier de cette dernière est réglable. Chaque passager appréciera en revanche la luminosité qui règne à bord, les surfaces vitrées étant généreuses et, surtout, le grand toit vitré étant fourni de série.
L’espace à bagages est tout aussi appréciable puisque, sous la tablette, on compte déjà 571 l. En revanche, une fois les dossiers de la banquette rabattus, le volume maximal apparaît, à 1 374 l, tout à fait ordinaire. En revanche, et ce n’est pas si courant, le plancher du volume de chargement reste parfaitement plat, ce qui facilite grandement le chargement.